Danscette fiÚvre à la fois jubilatoire et créatrice, Bowie va coécrire et coproduire la matiÚre de quatre disques remarquables sous son nom
Dans une interview au New York Times, Iggy Pop rend un hommage vibrant Ă David Bowie, pygmalion et complice dans les annĂ©es 70, qui sauva sa carriĂšre en produisant ses deux premiers albums solo, "The Idiot" et "Lust for Life". "Ce type m'a sauvĂ© de l'anĂ©antissement professionnel et peut-ĂȘtre mĂȘme personnel â c'est aussi simple que cela". "Il m'a ressuscitĂ©", a rĂ©agi l'Iguane, 68 ans, dans le New York Times. "Plein de gens Ă©taient curieux de ma personne, mais il Ă©tait le seul qui avait suffisamment de points communs avec moi et qui aimait ce que je faisais et qui en outre avait vĂ©ritablement l'intention de m'aider." A l'aube des annĂ©es 70, David Bowie dĂ©couvre la musique des Stooges dont Iggy Pop est le leader sans compromis connu pour ses excĂšs scĂ©niques. David Bowie adore ce qu'il qualifie alors de "rock nihiliste". Ils se rencontrent en 1971. Deux ans plus tard, Bowie parraine le troisiĂšme album des Stooges, "Raw Power", prĂ©curseur du punk. JugĂ© trop violent par la maison de disques, le mixage de ce brĂ»lot est confiĂ© d'autoritĂ© par la maison de disques Ă David Bowie, qui s'exĂ©cute. David Bowie prend ensuite Iggy Pop sous son aile et l'emmĂšne avec lui en tournĂ©e pour "Station to Station" puis Ă Berlin oĂč il lui rĂ©serve une chambre de son appartement du 155 Hauptstrasse oĂč ils tentent ensemble Ă la fois d'Ă©chapper au cirque mĂ©diatique et de se dĂ©sintoxiquer. Alors que Bowie expĂ©rimente sur ce qu'on appellera ensuite sa trilogie berlinoise Low, Heroes et Lodger, il sauve parallĂšlement la carriĂšre d'Iggy en produisant ses deux premiers albums solo, "The Idiot", dont est extrait le hit "Nightclubbing" bien connu des Français, et "Lust for Life", tous deux parus en 1977. "Il Ă©tait davantage un bienfaiteur qu'un ami au sens oĂč on l'entend gĂ©nĂ©ralement", souligne Iggy dans le New York Times. "Il s'est donnĂ© du mal pour que je bĂ©nĂ©ficie d'un bon karma." Il raconte aussi comment est nĂ©e la chanson "Lust for Life" dans cet appartement berlinois. Assis par terre â ils avaient dĂ©cidĂ© que les chaises n'Ă©taient pas naturel â ils attendaient de regarder un Ă©pisode de "Starsky & Hutch" sur la chaĂźne de l'Armed Forces lorsque le jingle de la chaĂźne a retenti. "Beep beep beep, beep beep beep beep", ce rythme qui ressemblait Ă un beat de Motown a servi de base. "Il a Ă©crit la progression d'accords sur son ukulele et il m'a dit "appelle-la "Lust for Life", Ă©cris quelque chose." Iggy dit avoir "beaucoup appris" auprĂšs de BowieBowie "me voyait parfois comme un personnage de DostoĂŻevski actuel ou un Van Gogh moderne. Mais il savait aussi que je ne suis qu'un plouc au fond." Avec lui, dit encore Iggy, "j'ai appris des choses dont je me sers encore aujourd'hui. J'ai rencontrĂ© les Beatles et les Stones, untel et untel et cette actrice et cet acteur et tous ces gens puissants grĂące Ă lui. J'ai observĂ©. Et une fois de temps Ă temps je me comporte de façon un peu moins rustique lorsque j'ai affaire Ă ce genre de personnes." James Osterberg le vrai nom d'Iggy se souvient aussi dans cet entretien que Bowie avait tenu Ă aller rendre visite Ă ses parents qui vivaient dans une caravane Ă DĂ©troit. "Les voisins de mes parents Ă©taient si effrayĂ©s par cette voiture et les gardes du corps qu'ils ont appelĂ© la police. Mon pĂšre est un homme merveilleux et il a dit Ă Bowie 'Merci pour ce que vous faites pour mon fils.'" En 1983, Bowie publia sur son album "Let's Dance" une reprise plus commerciale de "China Girl" de Iggy Pop parue sur "The Idiot" six ans plus tĂŽt. Un Ă©norme hit dont les droits permirent Ă Iggy d'encaisser de confortables revenus. David Bowie lui permit encore de renaĂŻtre en 1986 aprĂšs un long passage Ă vide en produisant l'album "Blah Blah Blah". Les deux artistes avaient perdu le contact en 2002. "L'amitiĂ© de David Ă©tait la lumiĂšre de ma vie", avait rĂ©agi Iggy Pop juste aprĂšs l'annonce de la mort du Thin White Duke dans la nuit de dimanche Ă lundi. "Je n'ai jamais rencontrĂ© quelqu'un d'aussi brillant. Il Ă©tait le meilleur."MESSAGE FROM IGGY "Davidâs friendship was the light of my life. I never met such a brilliant person. He was the best there is. - Iggy Pop"â Iggy Pop IggyPop 11 Janvier 2016
En1977 paraissent âThe Idiotâ, dâIggy Pop, et âLowâ, de David Bowie, disques cruciaux enregistrĂ©s par un Français jamais crĂ©ditĂ© pour son travail.
Culture Musiques Un coffret revient sur la renaissance du chanteur et auteur-compositeur britannique, en partie marquĂ©e par de complexes explorations stylistiques. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s CommencĂ©e en 2015, la réédition chronologique des enregistrements de David Bowie sous forme de coffrets arrive Ă son cinquiĂšme volume. Soit onze CD ou dix-huit vinyles 33-tours, regroupĂ©s sous le titre Brilliant Adventure 1992-2001. Le prĂ©cĂ©dent, Loving the Alien 1983-1988, fin 2018, couvrait la pĂ©riode du pic commercial et grand public commencĂ©e avec lâalbum Letâs Dance, en 1983, coproduit par Bowie avec Nile Rodgers Chic, des tournĂ©es Ă grand spectacle, jusquâau guĂšre inspirĂ© Never Let Me Down 1987. Ici, Bowie passe une bonne partie des annĂ©es 1990 Ă se rĂ©inventer par des emprunts au rock industriel, au drumânâbass, Ă la techno, et par un jeu avec de multiples styles musicaux, en particulier avec les albums 1. Outside 1995 et Earthling 1997, selon nous deux de ses sommets crĂ©atifs et artistiques. Lire aussi David Bowie, lâextraterrestre En 1988, Bowie a rencontrĂ© le guitariste Reeves Gabrels. Ils dĂ©cident de former le groupe Tin Machine avec les frĂšres Sales, Tony Ă la basse et Hunt Ă la batterie, notamment accompagnateurs dans les annĂ©es 1970 de Todd Rundgren et dâIggy Pop. Deux albums en studio et un en public tĂ©moigneront de lâapproche rock et de lâactivitĂ© de la formation jusquâen 1992. Faute dâun accord sur des droits dâexploitation depuis des annĂ©es, cette premiĂšre Ă©tape de la fructueuse collaboration entre Reeves Gabrels et Bowie, jusquâen 1999, est absente de ce coffret. PassĂ© Tin Machine, Bowie retrouve dâabord Nile Rodgers pour Black Tie White Noise 1993, le premier des albums remastĂ©risĂ©s du coffret. Entre chansons pop et directes et avancĂ©es encore timides vers des climats plus complexes. Ce que poussera un peu plus The Buddha of Suburbia, en 1993, bande-son dâune adaptation tĂ©lĂ©visĂ©e pour la BBC du livre de Hanif Kureishi. Inaperçu Ă sa sortie, rééditĂ© en 2007, il est une nĂ©cessaire redĂ©couverte, annonciatrice des envies expĂ©rimentales de Bowie. Trois CD de raretĂ©s 1. Outside et Earthling sont donc au centre de cette dĂ©cennie. Le premier a trouvĂ© son origine dans une longue suite travaillĂ©e par Bowie avec Gabrels, le multi-instrumentiste Erdal Kizilçay, le claviĂ©riste Mike Garson, le batteur Sterling Campbell et Brian Eno aux traitements des sons. Au grand dam des fans, bien quâune partie circule sur des publications pirates, elle ne figure pas dans ce coffret. Des Ă©lĂ©ments seront gardĂ©s pour 1. Outside, sombre album concept mettant en scĂšne un dĂ©tective dans une ville fictive, oĂč sâentrechoquent stridences de guitares, dissonances aux claviers, des rĂ©citatifs par Bowie, des entremĂȘlements de sĂ©quences rythmiques. Le second, composĂ© par Bowie, Gabrels et Mark Plati aux programmations, sâil est moins conceptuel, est Ă peine moins expĂ©rimental et dense aux oreilles dâun public qui serait restĂ© dans la forme pop de Bowie. Deux tournĂ©es, intenses, musicalement exigeantes, dĂ©laissant le recours aux tubes pour plaire, marqueront la volontĂ© de Bowie de dĂ©fendre ces aventureux Ă©clats. Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Laréinvention de David Bowie dans les années 1990. Un coffret revient sur la renaissance du chanteur et auteur-compositeur britannique, en
Publié le lundi 11 janvier 2016 à 17h15 Philippe Auliac a a rencontré David Bowie avec Iggy Pop un matin de 1976. La maison de disques RCA lui avait demandé de se rendre gare du Nord à Paris, pour suivre la tournée d'un artiste dont on n'a pas voulu lui donner le nom. Il a donc découvert David Bowie et Iggy Pop qui descendaient du Transsibérien pour partir en tournée sur Londres. C'est à Tarnac que vit Philippe Auliac aujourd'hui, il est l'un des trois photographes officiels de David Bowie . Une exposition photo de Philippe Auliac dédiée à David Bowie est prévue du 15 mai au 27 juin à Brive. Il promet de montrer des inédits. **Bowie sur grand écran > **
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cette photo de david bowie et iggy pop