Sivos niveaux diffÚrent de ceux ici ou vont dans un ordre aléatoire, utilisez la recherche par indices ci-dessous. CodyCross Faune et Flore Groupe 175 CodyCross Faune et Flore Groupe 175 Grille 2 Réponse: Réunion entre spécialistes. Solidarité féminine. Faire entrer un religieux dans un monastÚre. Quartier New-Yorkais célÚbre pour ses théùtres. Copeaux ou boulettes
Depuis quelques annĂ©es, je ressens le besoin de marquer des pauses, de me retrouver avec moi-mĂȘme, de me couper du monde mĂȘme, pour retrouver ma fibre spirituelle. Pourtant je ne suis pas catholique, je ne suis pas bouddhiste non plus, ni juive ou musulmane. En fait, je nâappartiens Ă aucune communautĂ© religieuse. On pourrait me dĂ©finir comme athĂ©e, laĂŻque ou non-croyante. MĂȘme si je cultive en moi une certaine forme de spiritualitĂ© et de croyances. â â Je suis trĂšs sensible aux concepts qui se cachent derriĂšre les retraites. Je mâorganise souvent moi-mĂȘme des pĂ©riodes de retraites oĂč je pars seule dans un lieu reculĂ©. Cependant, Ă©tant non catholique, je reviens pourtant tout juste dâune retraite dans une abbaye avec des soeurs BĂ©nĂ©dictines. â Alors, existe-t-il des retraites spirituelles non religieuses, laĂŻques ou adaptĂ©es aux athĂ©es ? OĂč peut-on trouver ce genre de retraite, oĂč se dĂ©roulent-elles et quels types dâactivitĂ©s sont proposĂ©es lors de ces retraites ? Je vais essayer de rĂ©pondre Ă toutes ces petites questions que vous vous posez. â Et puis en fin dâarticle, je vous raconterai comment sâest passĂ©e ma retraite spirituelle dans lâabbaye St Michel de Kergonan en Bretagne. â Alors, commençons par le commencement que signifie une retraite non religieuse, laĂŻque ou athĂ©e ? â Retour sur quelques dĂ©finitions⊠laĂŻcitĂ© Je pense quâil est peut-ĂȘtre important dĂ©jĂ de revenir sur ces 3 termes non religieux, laĂŻque et athĂ©e. Je ne pense que dans le cadre de cette recherche, il est plus prĂ©cis de parler dâune retraite athĂ©e, que dâune retraite laĂŻque. Dans le sens oĂč le terme laĂŻque est plutĂŽt rapprochĂ© au principe de laĂŻcitĂ© de âsĂ©paration dans lâĂtat de sociĂ©tĂ© civile et de la sociĂ©tĂ© religieuse, ainsi que la neutralitĂ© de lâĂtat Ă lâĂ©gard des confessions religieusesâ WikipĂ©dia. â AthĂ©isme⊠Le principe de lâathĂ©isme, dĂ©finit aujourdâhui lui lâabsence de religion ou le refus de toute croyance en un Dieu ou une divinitĂ© que ce soit. Pour parler de retraite non religieuse, il est donc plus appropriĂ© de parler de retraite athĂ©e que de retraite laĂŻque. â â Une retraite athĂ©e, non religieuse peut-elle ĂȘtre spirituelle ? Et inversement une retraite spirituelle peut-elle ĂȘtre athĂ©e ou non religieuse ? â Aujourdâhui, il existe une offre trĂšs diverse de retraites en France et mĂȘme Ă lâĂ©tranger. Je suis donc persuadĂ©e, quâil est possible de trouver LA retraite qui correspondra parfaitement Ă ses attentes. Si vous recherchez une retraite qui ne parle aucunement de spiritualitĂ©, de religions ou de croyances vous pouvez-vous tourner vers des retraites qui mettront en avant des activitĂ©s crĂ©atives ou sportives par exemple. Vous pouvez Ă©galement contacter les organisateurs des retraites pour demander plus de renseignements Ă ce sujet. â Religion & SpiritualitĂ© Pour rĂ©pondre Ă ces deux questions, je dirais plutĂŽt oui. Comme je vous lâai dit en dĂ©but dâarticle, je ne me revendique dâaucune foi religieuse, que ce soit le catholicisme, la religion musulmane, juive, bouddhiste ou autres. Pourtant, je ne me dirais pas non croyante non plus. Car je crois Ă beaucoup dâautres choses, que ce soit Ă la Nature Ă la MĂšre Nature mĂȘme, au Destin, Ă lâIntuition, Ă lâIntention ou aux spiritualitĂ© est une notion trĂšs importante pour moi dans la mesure ou elle questionne. Et dâun certain cĂŽtĂ©, je pourrais me dire de toutes les religions, puisque jâaime Ă©tudier la valeur et les philosophies et les cheminements spirituels de diverses religions. â Aller retrouver sa fibre spirituelle Câest un peu en suivant ce schĂ©ma de pensĂ©e que jâimagine lâessence de la retraite que jâorganise en avril prochain je vous laisse y jeter un oeil. Au travers du yoga, de la mĂ©ditation, dâatelier et de balades dans la Nature, il sera question de retrouver sa fibre spirituelle, de se reconnecter Ă son Esprit mais aussi dâaller explorer les pouvoirs de la Nature. Sans aller parler dâune ou de divinitĂ©s suprĂȘmes et sans participer Ă des rituels religieux, il est possible de dĂ©nicher une autre forme de spiritualitĂ©. Les activitĂ©s proposĂ©es lors de ce week-end ne mettront en avant aucun culte, pratique religieuse ou croyances tout en proposant des pistes de rĂ©flexions, de philosophies de vie. Et chacun est libre de dĂ©velopper et dâaccorder de lâimportance aux Ă©lĂ©ments de cette spiritualitĂ© qui leur feront Ă©cho. â Sur quels sites trouver des retraites spirituelles non religieuses ? â Le premier site que je conseillerais serait peut-ĂȘtre Book Your Yoga Retreats. Ce site rĂ©pertorie un grand nombre de retraites dâaucune appartenance religieuse et centrĂ©es sur la pratique du yoga, mais pas que. Jâai dâailleurs pu rĂ©pertorier la prochaine retraite que jâorganise sur ce site. Sinon, vous pouvez retrouver de nombreux articles de magazines qui proposent des listes de retraites comme dans cet article Les plus beaux lieux oĂč faire une retraite spirituelle. Ou bien, tout simplement tapper dans votre moteur de recherche ces mots-clĂ©s retraite spirituelle athĂ©e / retraite spirituelle non religieuse / retraite spirituelle mĂ©ditation / retraite spirituelle yoga /retraite spiriuelle randonnĂ©e⊠ou tout autre activitĂ© que vous aimeriez combiner Ă votre retraite ! â â Maintenant, on peut se poser une autre question peut-on faire une retraite religieuse quand on est athĂ©e ou non-croyant ? â Dans cet autre cas, je vais prendre lâexemple de la retraite que jâai faite dans une abbaye de BĂ©nĂ©dictines. Il y a quelques semaines, jâai recherchĂ© sur Google un monastĂšre en Bretagne qui pourrait accueillir des retraitants. Jâavais dĂ©jĂ entendu dans mon entourage des personnes dire quâelles avaient passĂ© quelques jours pour se recueillir dans un monastĂšre. Et cet Ă©tĂ©, lors de ma visite de lâAbbaye de SĂ©nanque en Provence, la guide nous avait parlĂ© dâun espace pour des retraitants. Je savais donc que ce type de retraite Ă©tait possible, mais je ne savais pas si je pouvais y participer en tant que non-catholique. Jâai ouvert quelques rĂ©sultats de recherche dont le site de lâAbbaye St Michel de Kergonan. LâAbbaye abrite une communautĂ© de soeurs BĂ©nĂ©dictines vivant sur place dans le monastĂšre. Jâai envoyĂ© un email Ă la soeur hĂŽteliĂšre afin de lui prĂ©senter mes motivations de retraite et de savoir si je pouvais ĂȘtre admise, sans prĂ©ciser mes convictions religieuses. Quelques jours plus tard, jâai reçu sa rĂ©ponse positive, accompagnĂ©e dâune question souhaitez-vous rencontrer une soeur, ou bien rester seule lors de votre sĂ©jour ? â Ma retraite de 3 jours dans une abbaye en Bretagne â Je suis arrivĂ©e Ă lâabbaye de St Michel de Kergonan en milieu dâaprĂšs-midi. Ă vrai dire, je ne savais pas trop Ă quoi mâattendre en rĂ©servant ce sĂ©jour. OĂč allais-je dormir ? Dans un dortoir, dans une chambre privĂ©e ? Avec qui allais-je prendre mes repas ? Avec les soeurs, avec les retraitants, seule ? Quâallais-je faire de mes journĂ©es ? â Ătre retraitant dans une abbaye, quelles attentes ? La soeur hĂŽteliĂšre ma chaleureusement accueilli et prĂ©sentĂ© la petite hĂŽtellerie de lâabbaye un bĂątiment secondaire sĂ©parĂ© de quelques dizaines de mĂštres du bĂątiment central qui se compose de lâĂ©glise et du monastĂšre. Je dĂ©couvre alors, ma petite chambre simple, la bibliothĂšque, la cuisine, la salle dâeau et la salle Ă manger. Je comprends alors vite que mon sĂ©jour sera bien sĂ©parĂ© de la vie quotidienne des soeurs. Je suis un peu déçue, car jâaurais peut-ĂȘtre aimĂ© partager la vie en communautĂ© avec les soeurs, jâaurais peut-ĂȘtre aimĂ© prendre mes repas avec elles, expĂ©rimenter leur retraite Ă elles au final. â DĂ©roulement dâune retraite en abbaye / monastĂšre Mais je comprends vite quâil ne sâagit pas de ce type dâexpĂ©riences. AprĂšs rĂ©flexion, câest assez normal les retraitants viendraient dĂ©ranger le quotidien monastique et le recueillement des soeurs qui vivent en total isolement. En tant que retraitante, je reste totalement libre de la façon dont je souhaite organiser mes journĂ©es. Je suis nĂ©anmoins invitĂ©e Ă venir Ă©couter les offices quotidiens des soeurs 6 offices entre 6h du matin et 10h du soir, si mes souvenirs sont bons. Et Ă manger mes repas dans la salle Ă manger de la petite hĂŽtellerie avec les autres retraitants. â Une dĂ©marche dans la bienveillance et la tolĂ©rance Je me retrouve donc avec moi-mĂȘme ou presque avec beaucoup de temps libre. Je profite de tout ce temps pour Ă©tudier un livre spirituel, me rendre Ă quelques offices ou messes chantĂ©s en grĂ©gorien ou aller voir le coucher de soleil au bord de la mer. Je prends plaisir Ă Ă©couter les chants enveloppants des soeurs, qui rĂ©sonnent dans toute lâĂ©glise. Câest reposant. Jâinstaure ces petits rendez-vous dans mes journĂ©es tels des instants de mĂ©ditation. Si vous ĂȘtes non croyant et que vous souhaitez rĂ©aliser une retraite spirituelle dans un lieu religieux un monastĂšre, une abbaye, un ashram ou autres. Je vous conseille de prendre contact avec le responsable des retraitants en expliquant simplement votre dĂ©marche. Lâessentiel est dâadopter une attitude respectueuse et tolĂ©rante envers les croyants et les pratiquants. Câest une belle source dâouverture dâesprit. â â OĂč trouver des retraites en monastĂšre ou en abbaye ? â Sur le site de La Croix, il existe un outil de recherche de retraites en fonction de ses envies. Vous pouvez Ă©galement consulter le site Retraite Spi, qui regroupe des retraites spirituelles religieuses. Sinon, vous pouvez regarder directement sur les sites des diffĂ©rents monastĂšres en France. â Lâoffre des retraites est donc trĂšs diverse et en fonction de ses envies et de ses attentes, je pense quâil est tout Ă fait possible de trouver ce que lâon recherche, en accord avec sa dĂ©marche. Des retraites spirituelles peuvent ĂȘtre non religieuses et on peut parfois participer Ă des retraites dans des lieux religieux en Ă©tant athĂ©e ou dâune autre foi religieuse. En espĂ©rant de trouver ce qui vous conviendra le mieux pour votre prochaine retraite đ â â Revenir aux choses simples est une envie qui ne fait que grandir en moi. Jour aprĂšs jour, jâaspire Ă un mode de vie au ralenti, centrĂ© sur les choses essentielles. Retrouvez-moi Ă©galement sur le blog de voyage Sense Away.
Faireun don; SĂ©lectionner une page. LâhĂŽtellerie monastique « Tous les hĂŽtes qui arrivent au monastĂšre seront reçus comme le Christ. » RĂšgle de Saint BenoĂźt 53,1. La communautĂ© est heureuse dâaccueillir toutes les personnes dĂ©sireuses de vivre un temps de ressourcement spirituel dans un cadre monastique de priĂšre et de silence. Une retraite monastique : un temps
Marcel NEUSCH, assomptionniste, responsable de la formation "Avant tout, vivez unanimes Ă la maison, ayant une seule Ăąme et un seul cĆur tournĂ©s vers Dieu" St Augustin, RĂšgle "Assomptionnistes, nous sommes des religieux vivant en communautĂ© apostolique..." RĂšgle de vie, §.1 Si la requĂȘte de vie communautaire est une constante aujourdâhui, tant chez les jeunes qui se prĂ©sentent dans les sĂ©minaires que chez ceux qui frappent aux portes des monastĂšres ou des communautĂ©s religieuses, elle est gĂ©nĂ©ralement trĂšs forte chez les candidats Ă la vie assomptionniste. Les deux textes citĂ©s en exergue, lâun tirĂ© de la RĂšgle de saint Augustin, lâautre du premier paragraphe de notre RĂšgle de vie, soulignent aussi que la vie communautaire est la condition sine qua non dâune vie Ă lâAssomption. Il nâest donc pas surprenant quâun jeune qui aspire Ă la vie religieuse Ă lâAssomption mise en prioritĂ© sur la communautĂ©, ou dĂ©couvre celle-ci trĂšs vite comme une dimension constitutive de la vie religieuse. Les considĂ©rations qui suivent commenceront par prĂ©senter, Ă lâĂ©tat brut, la "requĂȘte de vie communautaire" telle que les jeunes eux-mĂȘmes lâont exprimĂ©e. Il ne sâagit donc pas des simples impressions dâun "formateur" mais des rĂ©sultats dâun sondage rĂ©alisĂ© auprĂšs des jeunes actuellement engagĂ©s dans la vie religieuse Ă lâAssomption. Une deuxiĂšme partie portera sur les exigences quâune telle requĂȘte contient pour les formateurs. Il va de soi que je ne parle ici que de la France, et quâen ce qui concerne dâautres jeunes en formation, notamment au ZaĂŻre et Ă Madagascar, des nuances seraient Ă apporter. > LIBRE EXPRESSION DES JEUNES RELIGIEUX EN FORMATION Avant de donner la parole aux jeunes, il est important dâattirer lâattention, en ce qui concerne lâAssomption, sur trois points 1. Les jeunes en formation en France, depuis le postulat jusquâĂ lâordination, reprĂ©sentent une trentaine ces chiffres traduisent Ă la fois un net recul par rapport aux annĂ©es fastes, mais aussi une reprise, aprĂšs la pĂ©riode de crise qui a suivi mai 68. 2. Il y a eu, depuis le Concile, une redĂ©couverte du charisme de la vie religieuse, ce qui sâest traduit par une dissociation entre sacerdoce et vie religieuse. Plusieurs de ces jeunes nâenvisagent pas le sacerdoce. 3. Pour leur formation, les jeunes sont dispersĂ©s dans les diffĂ©rentes communautĂ©s, sauf pendant le noviciat -, et ils bĂ©nĂ©ficient de la formation dâinstitutions diverses, surtout universitaires. Voici maintenant les sept questions que je leur ai posĂ©es. I - EN VENANT A 1âASSOMPTION, LES ATTENTES COMMUNAUTAIRES TENAIENT-ELLES UNE PLACE IMPORTANTE DANS TA DEMARCHE ? "Absolument, câest-Ă -dire que sans attentes communautaires, je nâaurais jamais rencontrĂ© 1âAssomption, puisque câest Ă cause mĂȘme de ce dĂ©sir je vivais dĂ©jĂ en communautĂ© laĂŻque que je suis arrivĂ© pour vivre la communautĂ©, la priĂšre, lâaccueil, la mixitĂ© homme/femme et laĂŻc/religieux..." "Ayant cheminĂ© depuis lâĂąge de 15 ans avec des communautĂ©s charismatiques, je suis marquĂ© par ce que lâon appelle le renouveau communautaire. Cela sâest manifestĂ© chez moi par la nĂ©cessitĂ© de ne plus cheminer seul âOn ne devient pas un saint tout seulâ Daniel Ange. LâAssomption, dĂ©couverte Ă 20 ans, rĂ©pondait Ă mes attentes un lieu de vie avec un certain esprit de famille fait dâouverture, de sens de lâaccueil, de partage des diffĂ©rences. La vie commune mâa fait dĂ©couvrir certains traits nĂ©cessaires pour le bien-vivre-ensemble franchise, cordialitĂ©, initiative. Vivre en commun mâest apparu comme un choix de vie Ă©vangĂ©lique pertinent âVoyez comme ils sâaiment !â face Ă une sociĂ©tĂ© individualiste." Pour beaucoup, la vie communautaire a Ă©tĂ© "le facteur dĂ©terminant". Pourtant, disent certains, la communautĂ© "nâa pas Ă©tĂ© Ă lâorigine de mon choix. Il sâagissait pour moi de faire le point sur ma vie avant un engagement professionnel et dâapprendre Ă prier. La communautĂ© mâa Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un lieu oĂč je pouvais concilier discernement, priĂšre et poursuite de mes Ă©tudes. Je ne savais pas ce quâĂ©tait la vie communautaire...". "La communautĂ© est devenue peu Ă peu un chemin dâĂ©vangĂ©lisation personnelle et dâouverture aux autres, un lieu de vĂ©rification de lâaptitude Ă vivre avec dâautres il sâagissait pour moi de âdĂ©passer lâutopie communautaireâ ; elle a Ă©tĂ© un âchemin dâouverture et de missionâ". II - CES ATTENTES ETAIENT-ELLES PRIORITAIRES OU FAISAIENT-ELLES NOMBRE AVEC DâAUTRES ATTENTES ? Si, pour la plupart, lâattente communautaire Ă©tait prioritaire, elle nâĂ©tait pas exclusive dâautres attentes. On vient de le voir, pour certains, la communautĂ© est dâabord apparue comme un lieu oĂč lâon cherche ensemble Ă discerner. "En y rĂ©flĂ©chissant bien, je dois avouer que lâattente de vie communautaire nâa pas Ă©tĂ© prioritaire dans mon dĂ©sir de venir Ă lâAssomption. Je suis plutĂŽt venu pour faire le point sur ma vie, rĂ©flĂ©chir sur un Ă©ventuel choix de vie, et ce pourquoi pas avec dâautres personnes en recherche." Pour ceux qui ont fait une expĂ©rience assez longue de vie communautaire, des attentes plus prĂ©cises se font jour, telles que lâapprofondissement spirituel, lâouverture, lâaccueil, la mission, etc. "Lâattente communautaire pourrait se dire en termes de lieu dâEglise oĂč lâon essaie de vivre quelque chose de lâEvangile. Lâimportant est le âensembleâ". Voici, pour illustrer ces dimensions, deux tĂ©moignages "La vie communautaire mâapparaĂźt comme le moyen le plus simple dâĂ©viter les illusions pour que ma vie soit centrĂ©e sur le Christ. Elle exige la priĂšre commune et personnelle, le partage des points de vue et des engagements de chacun, un pĂŽle de dĂ©cision aussi. Lâaccueil est un Ă©lĂ©ment essentiel, un critĂšre dâecclĂ©sialitĂ©.." "Jâai trouvĂ© Ă lâAssomption des convictions nĂ©es dâexpĂ©riences antĂ©rieures, principalement dans deux directions La recherche de lâunitĂ© âDans un monde divisĂ©, la communautĂ© assomptionniste tĂ©moigne que le Christ est vivant au milieu de nous et fait notre unitĂ© pour lâamour de lâĂ©vangile". Le souci dâannoncer JĂ©sus-Christ Dire sa foi haut et fort va de pair avec la construction dâun monde plus juste et fraternel, ce qui se traduit par le recours aux moyens modernes de communication et le travail avec les laĂŻcs. III - QUELS SONT POUR TOI LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DâUNE COMMUNAUTE ASSOMPTIONNISTE ? CES ELEMENTS SONT-ILS EFFECTIVEMENT VECUS ? "Dans lâEsprit de lâAssomption, il y a le primat de la vie fraternelle. Dâune communautĂ© Ă lâautre, il peut y avoir des diffĂ©rences. Il nâen demeure pas moins que jâai souvent retrouvĂ© dans diffĂ©rentes communautĂ©s une simplicitĂ© de vie, un grand sens de lâaccueil, une ouverture sur le monde, etc." Ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments sont soulignĂ©s surtout par les plus anciens qui les ont dĂ©couverts et intĂ©grĂ©s au cours de la formation. Ainsi, lâaccent est mis sur unitĂ© de lieu ; priĂšre office, eucharistie, adoration commune, retraites communautaires ; temps dâĂ©change effectif ; esprit franc, ouvert, simplicitĂ©, cordialitĂ©, libertĂ© ; rĂ©fĂ©rence Ă lâInstitut supĂ©rieurs, religieux ; lâouverture de la communautĂ© par lâaccueil celui-ci doit ĂȘtre adaptĂ© au style de chaque communautĂ©, mais "il faut que lâextĂ©rieur perçoive le religieux sur fond communautaire, en sorte que la communautĂ© devient le lieu du tĂ©moignage Ă©vangĂ©lique ; solidaritĂ©s selon les besoins de lâEglise, de la sociĂ©tĂ©..." "Les vĆux, en radicalisant les points majeurs de la vie religieuse, font dâelle un rappel de ce que tout baptisĂ© est appelĂ© Ă vivre câest une sorte de parabole de la communautĂ© chrĂ©tienne. Elle devient ainsi une sorte de mĂ©moire Ă©vangĂ©lique, avec ses bĂ©atitudes... Elle nâexisterait pas sans le don de Dieu reçu et acceptĂ©. Câest pourquoi, la vie religieuse est tĂ©moignage en elle-mĂȘme... et aussi sujette Ă lâhypocrisie quand elle oublie quâelle se reçoit dâun autre ou pense quâelle est un chemin dâexcellence... pour les meilleurs !" IV - COMMENT CONCILIER LES EXIGENCES DE LA VIE COMMUNAUTAIRE AVEC LES AUTRES ASPECTS DE LA VIE ASSOMPTIONNISTE, TEL QUE LA DIMENSION APOSTOLIQUE ? "Il ne sâagit pas de conciliation, mais dâexigence. Vivre en communautĂ©, câest vivre en relation avec le monde et lâEglise. Comme pour le reste, lâapostolat dâun religieux nâest pas individuel, mĂȘme si câest lui et pas un autre qui fait ceci ou cela... La vie apostolique est davantage la consĂ©quence dâun choix de vie que sa raison dâĂȘtre si la vie communautaire pĂątit exagĂ©rĂ©ment des contraintes de la vie apostolique, cette vie apostolique a de fortes chances de ne plus ĂȘtre vĂ©ritablement assomptionniste... Je crois que la vie ensemble est difficile et que, sous prĂ©texte dâapostolat, on trouve facilement un moyen dây Ă©chapper !" "Notre spiritualitĂ© augustinienne nous invite Ă faire le va et vient entre vie communautaire et mission apostolique. Cela demande une responsabilitĂ© rĂ©elle, une discipline de vie personnelle et communautaire, des structures de dialogue entre jeunes, avec les supĂ©rieurs, des communautĂ©s oĂč se vit rĂ©ellement lâaccueil des diffĂ©rences, etc. Ce respect de lâautre dans sa diffĂ©rence est la source de lâamour augustinien..." La plupart des jeunes Ă©tant en pĂ©riode de formation nâa pas rĂ©ellement Ă©prouvĂ© la difficultĂ© Ă concilier les diffĂ©rents aspects de la vie religieuse. Mais, comme ils vivent dans des communautĂ©s oĂč lâengagement apostolique a souvent le pas sur le "vivre ensemble", ils ne manquent pas dâimaginer des solutions pour parvenir Ă un tel Ă©quilibre."Le moyen de concilier les exigences communautaires avec les autres aspects est dâĂ©quilibrer les religieux dans une communautĂ© selon leur apostolat et leur disponibilitĂ©. Une communautĂ© oĂč tous les religieux exercent un travail professionnel Ă plein temps devrait ĂȘtre assez nombreuse environ 10 pour quâon puisse parler de communautĂ© de vie sans que cela fasse âdortoirâ". V - COMMENT ACCORDER LIBERTE PERSONNELLE, RESPONSABILITE ET COMMUNAUTE ? On sâest beaucoup plus senti concernĂ© par cette question que par la prĂ©cĂ©dente, car elle touche Ă la libertĂ© de chacun. Si lâon reconnaĂźt le bien-fondĂ© des normes, on veut aussi que la libertĂ© de chacun soit pleinement respectĂ©e, sans trop envisager les conflits qui peuvent survenir, "il est nĂ©cessaire quâon se plie a des normes, des conventions... Mais cela nâexclut pas la libertĂ© personnelle, notre esprit critique et notre jugement. La communautĂ© doit garder sa diversitĂ©, elle nâimplique pas la perte de personnalitĂ©..." "Je crois que cet accord est possible, Dieu merci. Cela exige une bonne structuration personnelle. Toutefois, les dangers de dĂ©-responsabilisation existent aussi, notamment durant tout le temps de la formation oĂč nous pouvons ĂȘtre tenus loin des contraintes matĂ©rielles et Ă©conomiques auxquelles les hommes et les femmes de notre temps sont confrontĂ©s." "Le âcommunismeâ nâest pas le âcollectivismeâ ! La communautĂ© - et le responsable de communautĂ© a pour tĂąche essentielle dây veiller - doit permettre Ă chacun de grandir et dâĂȘtre respectĂ©... Le fait que les responsables de notre congrĂ©gation aient un mandat limitĂ© permet un roulement bĂ©nĂ©fique De mĂȘme, changer de communautĂ© assez frĂ©quemment favorise les remises en question de certaines habitudes communautaires dĂ©shumanisantes. Lâapostolat aide aussi chacun Ă se situer en homme responsable." "La libertĂ© personnelle me semble un point assez fort Ă lâAssomption. Je ne crois pas que ce soit une dĂ©mission, un laisser-faire, mais une rĂ©elle confiance des uns et des autres. Une certaineâ sagesse aussi, peut-ĂȘtre, liĂ©e sans doute Ă notre esprit dâinitiative... LâobĂ©issance est encore, je pense, une victoire de la libertĂ© une libertĂ© personnelle plus essentielle face Ă une libertĂ© personnelle moins essentielle." VI - UNE VIE COMMUNAUTAIRE EST-ELLE COMPATIBLE AVEC LâACCUEIL ET LâOUVERTURE SUR LâEXTERIEUR ? "LâEglise a besoin aujourdâhui de lieux de vie oĂč le tĂ©moignage est visible. Ensuite lâouverture est nĂ©cessaire pour que la communautĂ© ne vĂ©gĂšte pas dans des problĂšmes insignifiants, mesquins, de relations trop humaines. LâEvangile suppose la communication." "Cette question semble en cacher dâautres plus profondes. Je pense en particulier Ă la peur et au dĂ©sir de tranquillitĂ©... Ne pas vouloir ĂȘtre dĂ©rangĂ© se comprend parfaitement. Ne jamais vouloir accepter de lâĂȘtre peut traduire une certaine suffisance on ne ressent pas le besoin de lâautre. Il y a sans doute aussi quelque chose de lâordre de la chasse gardĂ©e, dâun pouvoir Ă maintenir. Une façon de la vĂ©rifier serait de regarder comment on travaille avec les âlaĂŻcsâ" "Le dialogue dans la libertĂ©, Ă partir dâun enracinement profond en JĂ©sus-Christ, peut aider la communautĂ© Ă trouver lâĂ©quilibre toujours dĂ©licat entre diffĂ©rents binĂŽmes vie commune/vie apostolique ; exigence communautaire/libertĂ© personnelle ; communautĂ©/ouverture sur lâextĂ©rieur ; anciens/ jeunes, etc. Il nây a pas de communautĂ© idĂ©ale. Des choix sâimposent constamment pour garder le bon cap..." VII - LA DIVERSITE DES GENERATIONS DANS UNE COMMUNAUTE EST-ELLE UN HANDICAP OU UNE CHANCE ? "Il est vrai quâil est parfois difficile de cohabiter avec des personnes qui ont 30, 40 ou 50 ans de plus... Le conflit des gĂ©nĂ©rations est inĂ©vitable. Mais je nâirai pas parler de handicap. Nous pouvons profiter de ce quâils ont Ă nous rĂ©vĂ©ler sur la vie, sur Dieu, sur la vie religieuse..." "Ce nâest pas un handicap, Ă condition quâun minimum dâĂ©quilibre soit respectĂ©. AprĂšs, ce nâest quâune question de personnes. Câest une chance dans une communautĂ© oĂč les jeunes sont en formation et sont responsabilisĂ©s. Rien de plus infantilisant quâune grande maison de formation oĂč la responsabilitĂ© est dĂ©chargĂ©e sur lâencadrement..." "La diversitĂ© des gĂ©nĂ©rations est dâabord une chance sâil existe un dialogue vrai et confiant. Les aĂźnĂ©s font bĂ©nĂ©ficier les plus jeunes de leur expĂ©rience et de leur fidĂ©litĂ©, et ils leur permettent de se situer dans une histoire. Les plus jeunes peuvent aider les aĂźnĂ©s Ă se renouveler et Ă mieux comprendre les changements de mentalitĂ©s qui sâopĂšrent..." "En tant que jeune religieux, je puis affirmer que vivre avec des aĂźnĂ©s reprĂ©sente Ă la fois une richesse et un risque. Une richesse, car le tĂ©moignage de religieux fidĂšles Ă leur vocation, heureux de leur choix, est un encouragement et un dĂ©sir de poursuivre mon cheminement. Un risque, car si ces âaĂźnĂ©sâ sont assez nombreux, la communautĂ© peut avoir certaines rĂ©ticences aux changements. Si les jeunes ne sont pas soutenus, ils peuvent se fondre dans un certain conformisme, au risque de ne pas pouvoir dĂ©ployer leur sensibilitĂ© spirituelle et communautaire..." "La diversitĂ© nâest pas facile Ă vivre. Il faut sâattendre, sâĂ©couter, se respecter, relativiser sa vĂ©ritĂ©... Est-ce un handicap ? Lâautre me gĂȘne toujours quand je le rencontre vraiment. La difficultĂ© avec lâautre gĂȘnĂ©ration, câest que je ne peux pas maquiller les divergences. Il faut donc se mettre dâaccord, et câest une chance pour la vie ensemble. Câest encore une chance au sens de la tradition les plus ĂągĂ©s nous transmettent ce que nous nâaurions jamais pu comprendre aussi bien autrement. DerriĂšre des façons de vivre diffĂ©rentes, il y a des hommes croyants. Chance encore de se donner mutuellement des raisons de vivre.." > EXIGENCES POUR LES RESPONSABLES DE LA FORMATION Ayant ainsi livrĂ© Ă lâĂ©tat brut les rĂ©actions des jeunes, il me semble quâen tant quâInstitut accueillant des jeunes, nous avons comme tĂąche de veiller Ă ce que les conditions soient rĂ©unies pour que la transformation soit de qualitĂ©. Partant de mon expĂ©rience, je voudrais souligner les conditions dâune croissance du jeune religieux puisque la formation nâa pas dâautre but que dâaider chacun Ă devenir pleinement lui-mĂȘme. Jâaborderai trois aspects 1 . les attraits de la vie religieuse 2. les dimensions dâune communautĂ© religieuse 3. les chances offertes par la communautĂ© pour la formation. 1 - Les attraits de la vie religieuse Si dans les attraits pour la vie religieuse, la requĂȘte communautaire est prioritaire, il est clair quâun tel attrait doit faire lâobjet dâun discernement. Parmi les critĂšres Ă prendre en compte, je voudrais attirer lâattention sur trois dâentre eux. Premier critĂšre lâĂąge. LâĂąge avancĂ© est souvent lâindice de retards affectifs et de dĂ©sĂ©quilibres persistants, difficilement compatibles avec la vie communautaire. DeuxiĂšme critĂšre la capacitĂ© de solitude. Lâun des critĂšres les plus surs qui permet de dire si un jeune est apte Ă la vie commune est sa capacitĂ© de vivre une rĂ©elle solitude. Le besoin excessif de la prĂ©sence dâautrui doit susciter la vigilance. TroisiĂšme critĂšre la capacitĂ© de relation, ce qui ne contredit pas le critĂšre prĂ©cĂ©dent, mais le complĂšte. En ce qui concerne maintenant la vie religieuse, je me bornerai Ă indiquer les trois attraits qui en sont constitutifs. ATTRAIT MYSTIQUE Une foi vĂ©cue suppose dâentrer en relation personnelle avec le Christ sur lequel on veut miser sa vie. Câest la dimension mystique. Elle se traduit par la priĂšre, la mĂ©ditation, ce que les spirituels du XVIIĂšme siĂšcle appelaient le "commerce" avec Dieu. On peut dire que câest lâune des forces de nos jeunes ils aiment la priĂšre, du moins la priĂšre communautaire. Ce que je constate, câest que, en France, ils ont au dĂ©part une religion dâabord "mystique", sinon fusionnelle. Ayant souvent dĂ©couvert la vie chrĂ©tienne aprĂšs le choc dâune conversion, Ă lâintĂ©rieur de groupes de priĂšre plus ou moins marquĂ©s par le renouveau, la dimension dâintĂ©rioritĂ© est trĂšs forte, prioritaire mĂȘme, au point que les autres dimensions sont parfois inaperçues. Par lĂ sâexplique aussi que plusieurs des jeunes qui Ă©taient en discernement chez nous et mĂȘme dĂ©jĂ au noviciat aient choisi de sâorienter vers des instituts contemplatifs. ATTRAIT COMMUNAUTAIRE La foi vĂ©cue suppose une dimension communautaire, ce qui ne veut pas dire aussi institutionnelle. Que lâattrait communautaire soit venu en premier dans le sondage rĂ©alisĂ© plus haut sâexplique par la question posĂ©e. Il nâest pas indĂ©pendant de lâattrait mystique. Certes, la vie communautaire est attractive pour les jeunes mais, comme je viens de le dire, une vie communautaire oĂč la prioritĂ© est souvent donnĂ©e Ă lâaspect "communionnel", plus quâĂ lâaspect institutionnel, ce qui se traduit par la difficultĂ© dâassumer la dimension conflictuelle et engendre parfois des dĂ©ceptions. Sâils refusent lĂ©gitimement le modĂšle de la cohabitation, ils ont une soif de convivialitĂ©, souvent excessive, qui se corrige avec les annĂ©es. Mais câest un fait quâils sont plus communionnels quâinstitutionnels. La formation Ă la vie religieuse consiste Ă dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© de la communautĂ© avec ses limites et mĂȘme ses Ă©checs, et donc Ă en Ă©liminer les aurĂ©oles. ATTRAIT APOSTOLIQUE Une foi vĂ©cue a une dimension apostolique, câest Ă dire quâelle comporte lâexigence dâouverture, dâaccueil de lâautre, bref de tĂ©moignage. Cette dimension fait partie intĂ©grante de toute vie religieuse, indĂ©pendamment dâun appel au sacerdoce. On ne peut pas dire que ce soit lâattrait le plus fort chez le jeune. On a constatĂ© un peu partout la dĂ©saffection pour les institutions de vie apostolique et un attrait pour les formes monastiques, qui valorisent mieux les deux autres dimensions, mystique et communautaire. Entrer Ă lâAssomption, câest accepter une certaine forme dâapostolat, que lâon soit prĂȘtre ou non. En entrant Ă lâAssomption, les jeunes nâont pas toujours une expĂ©rience dâEglise, et ils ont besoin de dĂ©couvrir cette dimension au cours de leur formation. En conclusion, on peut retenir 1. que la vie religieuse Ă lâAssomption doit harmoniser ces trois attraits. Il nây a pas Ă brimer lâattrait particulier dâun jeune, mais on ne peut pas accepter quelquâun pour qui lâun de ces attraits serait inexistant. 2. chacune de ces dimensions doit subir des purifications qui nâa pas Ă©prouvĂ© lâariditĂ© spirituelle est exposĂ© Ă bien des illusions ; qui nâa pas affrontĂ© la conflictualitĂ© nâa pas encore dĂ©couvert ce quâest la communautĂ© ; qui nâa pas rencontrĂ© la dĂ©tresse humaine nâa pas encore la tripe apostolique. Ce sont lĂ des tests de lâauthenticitĂ© de la vie religieuse. Câest pourquoi dâailleurs 3. la durĂ©e est un Ă©lĂ©ment indispensable de la formation. Ce qui ne se fait pas avec le temps, le temps le dĂ©fait ! 2 - Les dimensions dâune communautĂ© religieuse Les jeunes et moins jeunes qui entrent Ă lâAssomption en France sont de jeunes adultes, dĂ©jĂ riches dâune expĂ©rience humaine importante, universitaire ou professionnelle. Le fait dâĂȘtre en face dâadultes est une chance, mais une chance qui ne doit pas conduire Ă les idĂ©aliser. Nous avons Ă entrer dans un processus de formation qui doit intĂ©grer ce passĂ©, souvent blessĂ©, en tous les cas riche dâexpĂ©rience. Le rĂ©alisme du regard Ă©vitera le surinvestissement tendance Ă faire porter au jeune tout le poids de lâavenir ; mais il Ă©vitera aussi la sous-Ă©valuation les traiter comme sâils nâavaient pas de passĂ©. Etre reconnu tel quâon est et pour ce quâon est, est toujours source de joie pour le jeune. Lâinstitut qui a la responsabilitĂ© de la formation trouve dans la communautĂ© le meilleur point dâappui UNE COMMUNAUTE SANS IDEALISATION Il faut dâabord Ă©viter dâidĂ©aliser la communautĂ© qui accueille le jeune, au besoin enlever au jeune sa propre idĂ©alisation en jouant la carte du rĂ©alisme. Sâil vient avec lâidĂ©e quâil a choisi le meilleur institut existant aujourdâhui, il fait certainement fausse route car il est prisonnier dâune idĂ©alisation quâil risque de payer cher. PrĂ©senter lâinstitut dans sa rĂ©alitĂ© concrĂšte, avec la diversitĂ© mĂȘme des communautĂ©s qui le composent, câest mettre le jeune en situation de responsabilitĂ© de son propre avenir. En France surtout, oĂč le vieillissement gagne du terrain, nous avons constamment Ă faire un effort pour que lâAssomption soit perçue telle quâelle est, dans ses germes de mort tout comme dans ses germes de vie. Il est Ă prĂ©senter comme un espace oĂč il est possible de vivre en plĂ©nitude un engagement de vie religieuse, mais qui ne dispense pas des risques de lâavenir. UNE COMMUNAUTE RICHE DâUNE TRADITION En venant dans un Institut, un religieux devient membre dâune communautĂ© de vie, dont aucun aspect ne peut le laisser indiffĂ©rent. Il va se familiariser avec une histoire quâil devra assumer, dĂ©couvrir une tradition, faire la connaissance des hommes qui lâon faite. Cette tradition dont il hĂ©rite, non pas pour sây enfermer comme dans une forteresse, mais pour enrichir sa propre capacitĂ© de crĂ©ativitĂ©, doit Ă©largir son horizon. Dans un monde oĂč lâindividualisme gagne du terrain, le jeune qui fait le choix de vivre avec dâautres, associe sa vie avec celle dâautres hommes avec lesquels il sâengage Ă construire un avenir, mais Ă partir dâun hĂ©ritage quâil reçoit. Comme le disait le cardinal MARTY, au moment du centenaire de la mort du fondateur, le PĂšre dâALZON "vous ĂȘtes des hĂ©ritiers, soyez des fondateurs !". UNE COMMUNAUTE OUVERT LâAVENIR Dans la plupart des Instituts, en France, lâavenir paraĂźt parfois bouchĂ©. Il manque entre les jeunes en formation et les formateurs actuels une gĂ©nĂ©ration intermĂ©diaire. A lâAssomption, cette tranche intermĂ©diaire nâest pas totalement inexistante, mais elle est mince et sâil faut tabler sur elle, il ne faut pas lui faire supporter trop tĂŽt la responsabilitĂ© de lâavenir. MĂȘme si lâInstitut ne peut pas lui offrir les conditions idĂ©ales de la formation, il est important que, en y entrant, le jeune dĂ©couvre quâil nâest pas un membre isolĂ©, mais quâil fait partie dâun corps social dans lequel il a sa place, qui lui offre des possibilitĂ©s rĂ©elles de formation et donc un avenir pour son propre projet de vie Ă la suite du Christ. Il devra aussi assumer cet Ă©cart entre les gĂ©nĂ©rations, mĂȘme si lâInstitut doit veiller Ă ce que cet Ă©cart joue dâabord en faveur des jeunes. Sans perspective dâavenir, il nây a pas dâengagement possible. DONT LâHORIZON EST LE MONDE En entrant Ă lâAssomption, le jeune dĂ©couvre aussi lâinternationalitĂ©, qui est une des formes de la catholicitĂ©. Il ne lâĂ©prouve pas seulement quand il voyage et Ă lâoccasion de visites Ă dâautres communautĂ©s dispersĂ©es Ă travers le monde. LâinternationalitĂ© se vit au prĂ©sent, lĂ oĂč lâon est, et elle comporte des exigences dĂšs la formation apprentissage des langues Ă©trangĂšres, intĂ©rĂȘt pour les autres cultures, ouverture Ă dâautres sensibilitĂ©s, rencontre des religieux dâautres provinces, etc. Entrer dans la vie religieuse, ce nâest pas trouver un havre pour son angoisse, mais un port de dĂ©part pour aller vers des frĂšres qui ont en charge lâEvangile sur dâautres chantiers et dans dâautres pays. Câest ĂȘtre disposĂ© Ă quitter son propre pays, bien Ă©videmment aussi sa premiĂšre communautĂ©. LA COMMUNAUTE, CHEMIN DE SAINTETE La communautĂ© doit enfin proposer un "modĂšle de saintetĂ©". Sâil est vrai que lâon peut crĂ©diter les jeunes dâune sensibilitĂ© Ă la fois spirituelle et communautaire, un tel apport initial est un enrichissement pour toute lâAssomption, et souvent une remise en question dâun style de vie trop confortable. Lâapport spĂ©cifique des jeunes est certainement la qualitĂ© de la priĂšre et de la vie fraternelle. Cela ne dispense pas la communautĂ© de proposer un "modĂšle de saintetĂ©", car une sensibilitĂ© spirituelle nâest pas encore une "spiritualitĂ©" qui puisse soutenir une vie. A lâAssomption, nous parlons de "saintetĂ© apostolique" sans que le terme ait dâemblĂ©e un contenu prĂ©cis, mais dont on peut dire quâelle a un triple accent christocentrique, ecclĂ©sial et humain, autrement dit, la sensibilitĂ© spirituelle, qui est la richesse des jeunes, a besoin dâĂȘtre triplement dĂ©centrĂ©e. En parlant de rĂ©alisme, il ne sâagit nullement de cĂ©der au pessimisme. Avoir un regard rĂ©aliste, câest ĂȘtre capable de mesurer les limites de toutes choses, mais aussi de comprendre les chances qui sâoffrent. Les mutations que nous sommes en train de vivre sont un signe de vitalitĂ©, donc dâaccroissement de la vie. Câest vrai quâune pĂ©riode de mutation nâest pas facile Ă vivre. Nous avons Ă accompagner les jeunes dans leur croissance, celle-ci devant les amener Ă sâengager en connaissance de cause, ce qui ne veut pas dire Ă lâabri de tout risque, mais dans le partage dâune communautĂ© de destin qui dĂ©passe leur propre dĂ©sir. 3 - La communautĂ© comme lieu de formation Un institut qui nâest plus en mesure de former les jeunes quâil accueille manque Ă sa mission. Le cadre institutionnel, dont la finalitĂ© est dâaccompagner le religieux au cours de sa formation, a Ă©voluĂ© de façon assez radicale au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. On a mĂȘme parlĂ© dâĂ©clatement. De fait, les grandes institutions de formation, telles que nous les avons connues Ă lâAssomption alumnats, noviciats, scolasticats nâont pas rĂ©sistĂ© Ă lâeffondrement des chiffres. Il a donc fallu rĂ©ajuster la formation. Je vais indiquer quelques-unes des possibilitĂ©s quâoffre la communautĂ© pour la formation. LA COMMUNAUTE EDUCATRICE DU DESIR En premier lieu, la communautĂ© est une Ă©ducatrice du dĂ©sir. Elle doit aider le jeune Ă discerner sa vocation qui nâest pas nĂ©cessairement la vie religieuse, ni Ă plus forte raison la vie religieuse Ă lâAssomption. Nous avons lĂ une possibilitĂ© neuve dâexercer le dĂ©sintĂ©ressement auquel invite le P. dâALZON. Etant donnĂ©e la diversitĂ© des jeunes, cette formation doit ĂȘtre individualisĂ©e, ce qui implique, outre lâaccueil initial sans prĂ©alable - sinon le dĂ©sir du jeune de sâengager dans une recherche de vie chrĂ©tienne -, un accompagnement individualisĂ©. Lâindividualisation nâest pas Ă confondre avec une formation qui rĂ©pondrait Ă son dĂ©sir immĂ©diat. Ce dĂ©sir est lui-mĂȘme Ă Ă©duquer et Ă ajuster aux besoins de lâEglise et de lâAssomption. La communautĂ© est un des lieux oĂč se fait cette Ă©ducation. LA COMMUNAUTE, LIEU DE VERIFICATION En deuxiĂšme lieu, la communautĂ© est un temps de vĂ©rification. Il existe trois maisons CACHAN, LILLE et STRASBOURG qui ont pour vocation dâaccueillir des jeunes en recherche et de faire un premier discernement avec eux. Les jeunes qui sây prĂ©sentent ont dĂ©couvert ces lieux de maniĂšre fortuite, mais souvent par le contact avec lâun ou lâautre religieux qui a su lui faire une proposition concrĂšte de vie communautaire. En tous les cas, ces lieux offrent une structure dâaccueil qui essaie de prendre en compte les aspirations communautaires du jeune, et de lâaider Ă dĂ©couvrir sa propre vocation. Mais toute communautĂ© doit rester un lieu de vĂ©rification du choix de vie que lâon a fait. LA COMMUNAUTE, UN LIEU dâAPPRENTISSAGE En troisiĂšme lieu, le noviciat est par excellence "un temps fort dâinitiation pratique et thĂ©orique Ă la vie communautaire", dit la charte de formation qui prĂ©cise "le jeune entre au noviciat, souvent porteur dâune grande aspiration Ă la vie commune, avec une part de rĂȘve. Le noviciat doit purifier ces attentes et les approfondir au contact de la tradition communautaire de lâAssomption". Un maĂźtre de novices, assistĂ© dâautres religieux, est affectĂ© Ă plein temps Ă la formation des novices. Cette autonomie du noviciat est une condition indispensable pour une authentique expĂ©rience de vie religieuse. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE RESPONSABILITE En quatriĂšme lieu, aprĂšs le noviciat, les jeunes sont dispersĂ©s dans les communautĂ©s constituĂ©es de la Province, la rĂšgle Ă©tant de les mettre au moins par deux, lâaffectation Ă ces communautĂ©s se faisant Ă partir de plusieurs critĂšres sensibilitĂ© du jeune, type de formation recherchĂ©, Ă©quilibre de la communautĂ©, etc. Actuellement, il existe cinq lieux STRASBOURG plusieurs communautĂ©s, TOULOUSE, LILLE, LYON. "Le cadre de la communautĂ© Ă©tant plus souple, dit la Charte, il sera fait appel Ă lâinitiative du jeune qui devra sâimposer une discipline personnelle pour assurer lâĂ©quilibre entre la vie fraternelle, la vie de priĂšre, les Ă©tudes et les engagements apostoliques..." LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONVIVIALITE En cinquiĂšme lieu, la communautĂ© est un lieu de convivialitĂ©. Pour remĂ©dier Ă la dissĂ©mination des jeunes religieux dans les diverses communautĂ©s de la Province, mais aussi pour assurer une sensibilitĂ© assomptionniste commune, il est apparu trĂšs vite quâil fallait des espaces de rencontres typiquement assomptionnistes. Câest pourquoi, trois fois dans lâannĂ©e, tous les jeunes en formation se retrouvent, en commun avec les autres familles religieuses de lâAssomption quatre congrĂ©gations fĂ©minines dans un but de convivialitĂ© et de partage sur les diffĂ©rents aspects de la vie Ă lâAssomption. Dâautres rencontres, moins rĂ©guliĂšres, ont lieu, soit Ă lâinitiative des jeunes, soit Ă lâinitiative des formateurs. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONFRONTATION En sixiĂšme lieu, la communautĂ© est le lieu oĂč se rĂ©alise la confrontation entre le dĂ©sir du jeune avec le dĂ©sir dâune congrĂ©gation, dont le formateur est le garant. La libertĂ© authentique rĂ©side dans la capacitĂ© du jeune Ă opĂ©rer lâajustement de son propre dĂ©sir au dĂ©sir de lâinstitut. Lâavenir qui est Ă assumer nâest pas seulement le sien propre, mais celui dâun corps social dont il partage la destinĂ©e. Aussi, en parlant de responsabilitĂ©, je ne dis pas que le jeune doit faire son chemin tout seul. Il doit le faire en mesurant sa responsabilitĂ© Ă la rĂ©alitĂ© de ce quâil est et de lâinstitut dans lequel il entre. * * * A lâAssomption, il existe une commission de formation, nommĂ©e par le Provincial, qui fonctionne depuis plusieurs annĂ©es. Un "formateur", dont le mandat est de trois ans, renouvelable, en assure la coordination. Sa charte est la "Ratio institutionis". Elle se rĂ©unit trois fois dans lâannĂ©e pour faire un bilan des frĂšres en formation, et envisager les orientations de chacun. Il revient Ă la commission de donner son avis au moment des diffĂ©rents engagements, chacun des membres Ă©tant "spĂ©cialisĂ©" dans tel ou tel secteur. La commission intervient tout particuliĂšrement au moment oĂč se dĂ©cident les orientations engageant lâavenir, le cycle des Ă©tudes, le choix de la communautĂ©, lâorientation apostolique, etc. Un tel cadre de formation a lâavantage de la souplesse. La diversitĂ© des lieux permet de rĂ©aliser une meilleure adĂ©quation entre le religieux et la formation souhaitĂ©e pour/par lui. Elle permet aussi des dĂ©placements de religieux dâun lieu Ă un autre et donc elle offre la possibilitĂ© de faire tester le jeune par dâautres communautĂ©s. Par ailleurs, le fait dâĂȘtre dans une communautĂ© non spĂ©cifique de formation place le jeune dans un cadre de vie rĂ©el, avec des religieux qui ont dâautres engagements. ComparĂ© Ă ces avantages, les inconvĂ©nients sont mineurs et peuvent ĂȘtre corrigĂ©s de diffĂ©rentes maniĂšres. Par sa responsabilitĂ©, le formateur est appelĂ© Ă ĂȘtre le tĂ©moin dâune croissance. Si un jeune ne fait pas cette expĂ©rience dâune croissance, il se sent trĂšs vite Ă lâĂ©troit et se replie sur lui-mĂȘme. Et câest lĂ un signal dâalarme quâun formateur ne peut pas ne pas entendre. Quand on a ce privilĂšge de pouvoir accompagner des frĂšres dans cette pĂ©riode de croissance, on est constamment Ă©merveillĂ©, dâabord par lâĂ©closion de leur vocation, ensuite par leur progrĂšs dans la vie religieuse. Les joies quâun formateur peut Ă©prouver rĂ©sultent toutes de cette expĂ©rience de tĂ©moin privilĂ©giĂ©.
Eneffet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Faire entrer un religieux dans un monastĂšre. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions.Ils sont blancs, bruns, gris, parfois bleus et possĂšdent de multiples variantes. La diversitĂ© des habits religieux n'aide pas toujours Ă identifier les ordres auxquels ils font rĂ©fĂ©rences. Alors Ă quoi ressemble un bĂ©nĂ©dictin, un franciscain ou un dominicain ? Aleteia vous donne la rĂ©ponse en de fois avez-vous croisĂ© des religieux dans la rue en vous demandant Ă quel ordre ils appartenaient ? Entre la robe brune, blanche ou grise, les ceintures de cuir ou de cordes, les capuchons pointus ou ronds⊠il est parfois difficile dâidentifier clairement quel moine vient de croiser votre aussi Les moines ne servent Ă rien mais ils servent Dieu »Si chacun des grands ordres religieux, comme les bĂ©nĂ©dictins, cisterciens, franciscains ou encore dominicains, ont une identitĂ© vestimentaire trĂšs caractĂ©ristique, ils peuvent, dans certains cas, rencontrer des variantes. Des changements qui sâexpliquent par leur implantation gĂ©ographique mais aussi les diffĂ©rentes dĂ©votions que chaque communautĂ© a dĂ©veloppĂ© au fil de lâHistoire. Si lâhabit nâest pas figĂ© et que de nombreuses communautĂ©s, notamment nouvelles, adaptent aujourdâhui les formes et les couleurs, la symbolique du vĂȘtement monastique reste la mĂȘme pour tous. Il marque le renoncement que le religieux pose par rapport au monde et le choix dâune vie de dĂ©couvrir lâhabit des principaux ordres monastiques, cliquez sur le diaporama