Passer au contenu principal Synopsis A propos du livre Reconnue et utilisée dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une méthode d'accompagnement pour les personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées. Dans ce best-seller, Vicki de Klerk-Rubin met la Validation à la portée du plus grand nombre et des familles des malades en particulier. Elle propose une méthode pour rejoindre la personne désorientée dans sa réalité, en acceptant ses ressentis face à la difficulté de la situation et en mettant de côté nos propres sentiments, le temps de la relation, afin d'accueillir ceux du proche malade. Il s'agit d'observer, de trouver la juste distance et d'utiliser les techniques appropriées pour procurer un soulagement aux grands vieillards et leur permettre de se sentir acceptés tels qu'ils sont devenus, en évitant ainsi le repli sur soi. Les nombreux exemples concrets présentés constituent autant d'outils pratiques pour garder le lien, communiquer, accompagner et valoriser ses proches désorientés. Ce livre, qualifié par Naomi Feil d'exceptionnel» et rédigé avec empathie, est également un excellent complément aux formations à la Validation pour le personnel soignant. Les informations fournies dans la section Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre. Extrait Introduction générale Ce livre est destiné à ceux qui prennent soin d'un proche très âgé et désorienté. Il a été écrit pour les filles, les belles-filles, les fils, les gendres, les maris, les femmes, les frères, les soeurs, les amis, les voisins et autres membres de la famille, au sens large. Il servira à tous ceux qui s'occupent de ceux qu'ils aiment, chez eux ou dans une institution, qu'ils aient ou non la charge des soins à leur apporter. Cet ouvrage peut vous aider si l'on a diagnostiqué, chez l'un de vos proches âgé de 70 ans ou plus, une quelconque forme de démence. La Validation est une méthode pour communiquer avec les très vieilles personnes et les accompagner dans la dernière étape de leur vie. L'objectif est autant d'aider ces personnes à aller mieux que de permettre aux aidants de changer leur approche et ainsi de pouvoir entrer dans la réalité personnelle de celui dont ils s'occupent. À travers une relation bienveillante et empathique, il est possible d'établir ou de rétablir le contact, autrement, avec un proche désorienté et de lui procurer plus de confort et de bonheur. C'est ce que la Validation propose à ceux qui sont submergés par la souffrance, la charge et l'angoisse qui découlent de l'accompagnement d'un vieillard désorienté. Bien que ne visant pas une guérison à proprement parler, la méthode de Validation présente un intérêt aussi bien pour l'aidant que pour la personne dont celui-ci s'occupe. Il peut être très gratifiant pour l'aidant de parvenir à établir une relation authentique, de partager des rires, des larmes, ou de comprendre enfin un comportement qui au départ lui avait paru étrange. Les soignants se sentent apaisés quand ils n'ont plus à se défendre ou à se bagarrer contre le patient. Ils gagnent en estime d'eux-mêmes et se sentent plus compétents. La Validation procure du soulagement aux grands vieillards désorientés, car elle rend hommage à leur humanité. Ils semblent moins stressés. Ils peuvent se sentir acceptés tels qu'ils sont devenus, et par conséquent retrouver le sens de leur propre valeur. Incités à s'exprimer sur des sujets qui les préoccupent, ils sont alors en mesure de maintenir leur place dans la relation avec l'entourage, réduisant ainsi les risques d'un repli sur soi de plus en plus important. La Validation est certes exigeante dans sa pratique, mais elle ne demande pas de temps. Sa mise en oeuvre nécessite d'être honnête vis-à-vis de soi-même, d'accepter ses propres ressentis et d'être en mesure, pour un instant, de les mettre de côté, pour accueillir les sentiments de l'autre, du proche. Tout le monde ne souhaitera pas forcément franchir ce pas. Il est possible qu'après la lecture de ce livre, vous estimiez que la Validation pourrait bien convenir à votre proche, sans avoir pour autant envie de la pratiquer vous-même. Toutefois, même une compréhension passive» des théories et des objectifs de la Validation peut avoir une incidence sur votre attitude et améliorer votre manière de réagir avec lui. Par ailleurs, si les professionnels qui s'occupent d'une personne désorientée connaissent les principes de base de la méthode de Validation et s'en servent au cours des soins qu'ils dispensent, ce sera un plus pour ses proches et pour la personne elle-même. ... Présentation de l'éditeur Reconnue et utilisée dans le monde entier, La Validation de Naomi Feil est une méthode d’accompagnement pour les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Dans cet ouvrage, Vicki de Klerk-Rubin met la Validation à la portée du plus grand nombre et des familles des malades en particulier. Les nombreux exemples concrets présentés constituent autant d’outils pratiques pour garder le lien, communiquer, valoriser ses proches désorientés. Ce livre est également un excellent complément aux formations à la Validation pour le personnel soignant. Les informations fournies dans la section A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre. Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks Image d'archives Image fournie par le vendeur Image d'archives Image d'archives
Validationmode d'emploi techniques elementaires de communication avec les perso - techniques elemen . Validation mode d'emploi techniques elementaires de communication avec les perso - techniques elemen . Fiche; 0 note . Naomi Feil. Date de parution : 02/06/1999; Editeur : Pradel ; EAN : 9782907516969; Série : (-) Support : Papier ; Nombre de Naomi Feil est une psychosociologue américaine diplômée de l’université de Colombie à New York. Entre 1963 et 1980, elle a développé une méthode pour promouvoir la communication avec les personnes âgées désorientées. Son premier livre a été publié en 1982 Validation, la méthode Feil. Naomi Feil considère les troubles du comportement des personnes âgées déments à la fois comme des mécanismes de défense, mais aussi comme des tentatives de résolution de conflits de longue date. Elle fonde son approche sur les conceptions d’Erik Erikson des stades de développement, où chaque stade de développement correspond à des tâches particulières à accomplir. À cette théorie, Naomi Feil ajoute une dernière étape celle de la résolution, où il s’agit de mettre de l’ordre dans sa vie avant de la quitter, de résoudre les conflits du passé. A lire aussi Quand consulter un gériatre ? Attribuer sens A lire également Comment avoir fiche de paie pour sans papier ? Valider » quelqu’un signifie reconnaître que son comportement a du sens, reconnaître que la personne a de la valeur, même si nous ne la comprenons pas toujours. L’objectif n’est pas d’en découvrir le sens, mais de reconnaître qu’il en existe un. Les comportements d’une personne désorientée ont du sens Entrez dans l’empathie La validation repose en grande partie sur l’empathie et donc sur la reconnaissance des émotions de l’autre. Pour Naomi Feil, ne pas reconnaître ses émotions signifie renier l’individu. La méthode est donc basée sur la rencontre, sur la manière d’établir un lien de confiance et sur une certaine appréciation de l’autre en tant qu’ensemble individuel distinct. Il s’agit de restaurer la dignité en repoussant le sentiment douloureux d’inutilité et de solitude. Ainsi, si le présent a de la valeur et du sens, la personne aura moins besoin de verrouiller lui-même dans le passé. La validation nous engage à changer notre point de vue sur la personne démente et la relation que nous pouvons établir avec elle. Quelles sont les étapes de validation ? Focus nous ne pouvons pas entrer dans une relation vraiment empathique si nous sommes parasités par nos propres préoccupations, par nos propres angoisses… Il est donc conseillé de se concentrer sur soi pour se libérer de toutes nos préoccupations afin d’être totalement disponible pour répondre à l’autre. Observez identifiez l’état émotionnel de la personne, notamment par des indices non verbaux. Quelle émotion cela manifeste-t-il ? Quelles sont les expressions de son visage ? Ensuite, réfléchissez à l’attitude de la personne en vous mettant au même rythme qu’elle par exemple, vous pouvez synchroniser votre respiration, harmoniser votre attitude en modulant votre voix et en réglant vos mouvements et imite. Trouver la distance appropriée être suffisamment proche tout en respectant la distance dont la personne a besoin. Il s’agit d’une approche respectueuse et attentive, où la distance est adaptée volontairement pour ne pas paraître trop distante ou trop intrusive. Se mettre en empathie capacité à entrer en résonance avec l’état émotionnel de l’autre. L’empathie nous permet de ressentir une partie des émotions de l’autre et de se sentir compris. Utiliser des techniques verbales ou non verbales Approprié Naomi Feil décrit un certain nombre de techniques pour communiquer avec une personne atteinte de démence. Elle aborde notamment la prise en charge des situations où la personne est désorientée, et ce, en fonction des étapes de l’évolution de la maladie. Elle développe la question du contact visuel qui accompagnera par la suite le toucher respectueux. Terminer la réunion sur une note positive Il est essentiel de terminer la réunion sur une note positive afin d’ancrer la note positive de la réunion dans la mémoire émotionnelle et de faciliter les échanges ultérieurs. Notre avis Public Familles et professionnels. Familles La validation est particulièrement intéressante pour les familles. Cela leur permet de mieux comprendre la personne atteinte de démence et de comprendre les comportements parfois difficiles. Cela peut les aider à abandonner certaines de leurs demandes comme vouloir changer l’autre et à mieux savoir comment réagir à certaines demandes incongrues Où est mon mari », bien qu’il soit mort depuis plusieurs années. L’un des principaux intérêts de cette approche est de rétablir la communication avec la personne en proposant notamment des techniques de communication non verbale. Il existe également un livre spécialement dédié aux familles. Voir ci-dessous. Professionnels La validation doit être connue de tous les professionnels travaillant avec des personnes âgées atteintes de démence. Quant aux familles, cela leur permet de mieux comprendre les comportements et donc de mieux gérer les troubles psycho-comportementaux. Les services formés à cette approche ont une vision différente de l’organisation des soins, plus respectueuse des besoins du résident, et mettent l’accent sur le maintien de l’estime de soi des personnes. Et vous, avez-vous fait l’objet d’une validation dans votre pratique ? Laissez un commentaire ci-dessous. Pour en savoir plus sur la validationexpériencespersonnelles, pour finalement choisir la méthode de Validation de Naomi Feil (1963). Une fois la technique de communication définie, nous avons pu élaborer la question de recherche qui va orienter l’ensemble de notre Travail de Bachelor : «POURQUOI PARLER DE LA VALIDATION ? Le terme de Validation est à la mode, et les soignants qui ont des déments en charge ont bien peu de chance d’échapper à cette notion. Il importe donc de savoir de quoi il s’agit. Mais la première chose à faire est de se méfier quand on étudie la psychologie américaine on est frappé de la fréquence à laquelle on tombe sur la même histoire une méthode à la fois simple et profonde qui révolutionne la prise en charge des malades. Quand on regarde d’un peu plus près on s’aperçoit que toutes ces méthodes ont toujours quelques points communs Elles prétendent fournir une explication de toute une partie de la psychologie voire de toute l’aventure humaine. En fait elles sont bâties sur des théories à la solidité douteuse et qui relèvent davantage de la croyance, et se réduisent le plus souvent à une accumulation d’évidences. Elles ont été crées par des individus seuls, qui en général n’ont pas suivi des études classiques. Elles s’approprient le plus souvent des pans entiers de travaux déjà connus. Elles demandent tout de même une formation, généralement coûteuse. Elles ne survivent guère à leur inventeur [1]. C’est le schéma qu’on retrouve notamment à la base de la bio-énergie, du cri primal, et sans doute bientôt de l’haptonomie mais beaucoup moins la sophrologie, par exemple c’est un comportement qui a plus à voir avec celui des sectes qu’avec la recherche scientifique. Les travaux de Naomi Feil sont de cette sorte. Mais malgré toutes les critiques qu’on peut faire, il reste que les évidences dont elle parle sont bonnes à se répéter, et que celui qui se contente de faire ce qu’elle propose accomplit déjà des progrès importants. Naomi Feil n’est pas une soignante mais une travailleuse sociale américaine ; elle dit avoir mis au point des techniques simples pour communiquer avec les malades atteints de démence ; en fait on constate assez rapidement que ce sont des techniques qui n’ont rien de spécifique, et qui peuvent être utilisées d’une manière ou d’une autre pour n’importe quelle communication avec n’importe qui. L’intérêt de ces techniques est de pouvoir être utilisées par tous. Les intervenants aussi bien que les membres de la famille peuvent les mettre en pratique sans qu’il leur en coûte plus de quelques minutes par jour. L’IDÉE GÉNÉRALE DE LA VAILDATION L’idée qui sous-tend cette approche est assez simple il s’agit d’essayer de prendre le dément en somme là où il est. Le plus souvent les intervenants conçoivent leur rôle sur le mode de la rééducation, en cherchant à faire retrouver au dément un comportement normal, ou de la préservation, en essayant de freiner le processus démentiel. Ce travail est important, et il doit être fait. Mais on voit tout de suite l’énorme inconvénient de cette approche elle revient à dire au dément Redeviens ce que tu étais, tu n’es plus toi-même » ; et en disant cela on laisse de côté le fait que le dément est d’abord quelqu’un, qu’il est vivant, qu’il s’exprime, et que ce qu’il dit a une valeur. Le dément sait parfaitement qu’il est en train de perdre la tête [2]. Toute sa hantise est là peut-il encore s’exprimer, se faire comprendre ? Ce qu’il dit a-t-il encore un sens ? Chaque fois qu’on essaie de corriger ce qu’il dit on l’enfonce dans son désarroi. Le propos de la validation est donc d’accepter la manière dont le dément s’exprime, en disant que ce qu’il dit a un sens, une importance. Pour cela il faut rejoindre le dément sur son terrain. Le dément est dans son monde, il a du mal à comprendre ce qui l’entoure, cela lui fait peur, et c’est la raison principale pour laquelle il se replie. L’erreur commise par les soignants est souvent de vouloir ramener le dément à la réalité, ce qui est très angoissant pour lui. On est plus efficace, plus aidant, en décidant de le rejoindre là où il se trouve, en lui disant qu’il a bien raison d’être comme il est, en reconnaissant que ce qu’il dit a un sens au lieu de lui renvoyer perpétuellement qu’on ne le comprend pas, bref en validant son comportement et son propos au lieu d’essayer de le corriger. Mais le projet de prendre le dément là où il est suppose qu’on prenne deux précautions essentielles. La première est de rester parfaitement sincère prendre le dément là où il est ne veut pas dire qu’on rentre dans son jeu. Si le dément délire on n’a pas le droit de délirer avec lui valider c’est reconnaître au malade le droit de penser ce qu’il pense ; ce n’est en aucun cas faire mine de penser la même chose. Nous en verrons des exemples chemin faisant. La seconde précaution à respecter pour prendre le malade là où il est est évidemment de s’en donner les moyens, ce qui suppose qu’on comprenne, précisément, où il en est. LES THÉORIES DE LA RÉGRESSION La notion de régression est une notion capitale en psychanalyse. La psychanalyse Lorsque je me trouve devant un problème, je dispose de deux stratégies. La première est de résoudre le problème en inventant une solution ; cela s’appelle l’imagination, c’est la stratégie la plus efficace, c’est aussi la plus coûteuse ; en psychanalyse cela s’appelle sublimation. La seconde est de chercher dans le passé si je n’ai pas déjà été confronté à une situation semblable ; j’essaie alors des solutions comme le serrurier essaie des clés lorsque je perds mes clés j’appelle un serrurier ; ce serrurier vient avec un lot de clés et cherche à ouvrir la porte en essayant diverses clés ; c’est moins efficace car les situations ne sont jamais totalement identiques, mais c’est moins coûteux ; cela s’appelle l’expérience ; en psychanalyse on appelle cela régression car la solution que je vais appliquer est une solution que j’ai trouvée dans un passé parfois fort ancien. L’inconvénient de la régression est double d’une part, comme on l’a dit, la solution que je trouve alors n’est pas parfaitement adaptée au problème qui m’est posé ; d’autre part lorsque j’applique une solution issue du passé j’ai tendance à adopter aussi l’état d’esprit qui était le mien à cette époque-là. C’est ainsi qu’on peut comprendre, par exemple, une partie du comportement de l’alcoolique il se trouve incapable d’affronter les problèmes de la vie, et il régresse jusqu’à ce qu’il trouve une solution. Et la solution qu’il trouve est de se comporter comme lorsqu’il était bébé, et qu’il suffisait d’un biberon pour apaiser son angoisse. Le problème est qu’il adopte alors un comportement de bébé dans tous les domaines de sa vie, même dans ceux qui ne sont pas directement liés à la boisson. Il va de soi que le dément est particulièrement exposé au risque de régression, puisque le problème qui lui est posé du fait de son effondrement intellectuel ne possède aucune solution. Il ne peut donc espérer en inventer une, et ce d’autant moins que pour inventer une solution il faudrait précisément qu’il ait un cerveau en bon état. Il existe un certain nombre de théories qui prétendent expliquer l’état d’esprit du dément. Toutes sont basées sur l’idée que le dément, en somme, retombe en enfance, et que cette retombée a des chances de se produire comme une régression, comme si le dément parcourait à l’envers le chemin de la vie ; à tout le moins cela demande preuve revenir en arrière n’est pas le contraire de marcher en avant c’est parcourir à l’envers un chemin qu’on a déjà parcouru une fois mais peu importe. Le plongeon rétrograde Une théorie solide est celle du plongeon rétrograde, de Daniel Taillefer, psychologue canadien, et qui s’appuie sur les travaux de Reisberg. Ce dernier a essayé de classer la détérioration intellectuelle en 7 stades selon la gravité de la perte. L’échelle de Reisberg s’établit comme suit Stade 1 Aucune détérioration. Stade 2 Manque du mot léger plainte subjective concernant des troubles de mémoire. Stade 3 Déficits de fonctionnement au travail, notamment début de la désorientation. Stade 4 Assistance requise aux tâches complexes. Stade 5 Assistance requise dans certaines décisions de la vie quotidienne. Stade 6 Malade assisté en permanence. Stade 7 Stade terminal. On voit tout de suite que ces stades sont tout de même très approximatifs. D’abord ils ne sont pas très bien adaptés à la réalité Rien ne prouve que le sujet de stade 2 est sur le chemin de la démence. Le trouble du langage est loin de toujours précéder la désorientation ou la perte des habiletés. Le manque de mot et le trouble de la mémoire ne peuvent pas être reliés si facilement l’un n’est pas la cause de l’autre. D’autre part dans la pratique ils ne sont pas si utiles que cela ; mais enfin ils permettent d’y voir un peu plus clair, et de se parler commodément entre soignants. Daniel Taillefer explique que chez le sujet atteint de démence de type Alzheimer le cerveau parcourt à l’envers le chemin de sa vie dans une sorte de régression au sens psychanalytique du terme. Les stades de Reisberg seraient grossièrement corrélés aux périodes de l’existence qui sont ainsi revécues dans le souvenir. La correspondance des âges et de la mémoire s’établirait ainsi Stades 1 et 2 Pas de régression. Stade 3 66 ans et plus. Stade 4 56 à 65 ans. Stade 5 48 à 55 ans. Stade 6 18 à 45 ans. Stade 7 0 à 15 ans. Donc un malade en stade 5, qui sait encore accomplir certaines tâches élémentaires de la vie quotidienne mais pas toutes pourra évoquer facilement ses souvenirs de la quarantaine, et on le stimulera davantage en lui parlant de cette périodes ; sur le plan du comportement il aura tendance à se conduire de la même manière qu’à cette époque-là. C’est du moins ce que prévoit la théorie. Que peut-on en pratique tirer de cette approche ? Probablement une chose très simple la détérioration intellectuelle s’accompagne d’une régression. Il est fécond pour le soignant de repérer cette régression, et par des moyens très simples de tenir compte, pour entrer en communication, du stade où il se trouve. Si on sait que le dément se trouve dans l’univers de son adolescence, cela permet de s’orienter on peut choisir de s’installer avec lui dans cette couche de souvenirs, et les évoquer systématiquement avec lui ; on peut au contraire essayer de l’en sortir pour parler d’autre chose les deux méthodes sont également bonnes, mais il faut simplement savoir que les résultats ne sont pas les mêmes. On peut aussi comprendre que les souvenirs qu’il évoque entraînent des émotions et des comportements qui sont liés à cette époque ; on pourrait même utiliser cette notion en adaptant son propre comportement si le patient se conduit comme un enfant face à sa mère le soignant peut jouer à être une mère aimante, autoritaire... Cela est simplement interdit car il s’agit alors de ce que les psychanalystes appellent utilisation du transfert et cela demande une formation très poussée. La théorie d’Erikson Naomi Feil fonde toute son approche sur la théorie d’Erik Erikson qui traite des stades de développement de la vie et des tâches qui doivent être accomplies à chacun de ces stades. Cette théorie veut qu’il y ait six périodes de la vie, et qu’à chacune ce ces périodes corresponde une tâche à accomplir. Naturellement l’épanouissement de la personne à un stade donné dépend beaucoup de la manière dont elle a réussi les tâches qu’elle devait accomplir aux stades précédents, et Erikson en tire des conclusions qui font que sa méthode se rapproche beaucoup de la psychanalyse, dont elle est d’ailleurs largement inspirée. Donc il y a six périodes de la vie, et comme chez Taillefer le dément a tendance à régresser, parcourant là aussi ces six périodes dans une sorte de plongeon rétrograde. La répartition d’Erikson se fait comme suit 1. Prime enfance Le sujet doit apprendre à faire confiance quand il y a frustration. S’il échoue le sentiment est la défiance je ne suis pas aimé. 2. Enfance le sujet doit apprendre à se contrôler, à suivre des règles. S’il réussit le sentiment est la joie d’y parvenir. S’il échoue le sentiment est la honte, la culpabilité, le reproche Je souille tout. 3. Adolescence le sujet doit construire sa personnalité. S’il réussit il trouve sa propre identité ; il se détache des parents. S’il échoue le sentiment est l’insécurité ; délégation de rôle je ne suis quelqu’un que si je suis aimé. 4. Âge adulte le sujet doit établir une relation d’intimité avec un autre être humain. Partage des premiers sentiments, sujet responsable de ses émotions, de ses erreurs et de ses succès. S’il échoue le sentiment est l’isolement, dépendance. 5. Maturité le sujet doit produire de nouvelles activités quand les anciennes sont dépassées ; se tourner vers quelque chose de nouveau. S’il échoue le sentiment est la stagnation. Fixation sur des rôles dépassés. 6. Vieillesse le sujet doit Boucler sa vie. Trouver la force intérieure, l’intégrité. Mélanger le passé au présent, se donner de nouveaux buts. S’il échoue le sentiment est le désespoir Je ferais mieux d’être mort ». L’idée de Naomi Feil est qu’en analysant le comportement du dément on peut arriver à comprendre quel est le type de problème qu’il cherche à résoudre, et par là à comprendre à quel niveau de régression il est arrivé. Par exemple cette vieille dame accumule des objets, au besoin les vole et les entasse dans sa chambre. Elle donne l’impression qu’elle le fait pour se prouver qu’elle est quelqu’un. L’idée est que quand elle était une petite fille elle n’a jamais appris à faire confiance. Il est probable qu’on retrouvera facilement chez elle des souvenirs, des comportements, des attitudes qui datent de cette époque-là, et il faudra tenir compte de cette donnée pour améliorer la communication. Ailleurs c’est un vieux malade qui s’attachant aux pas d’un intervenant ou d’un membre de sa famille ; on pense qu’il cherche l’approbation de cet intervenant qui représente pour lui l’autorité parentale on dirait un adolescent qui n’a jamais pu se détacher de ses parents. On voit très vite les trois grandes critiques qu’on peut faire à la théorie de Naomi Feil 1. Ce qu’elle énonce n’est rien d’autre que la théorie de la régression qui est à la base de la psychanalyse on peut dire la même chose de la théorie du plongeon rétrograde. 2. Elle a raison d’insister sur la nécessité d’analyser le comportement du malade. Mais il n’est pas difficile de voir que cette analyse est très imprécise, et que les interprétations données par les soignants seront toujours risquées et toujours discutables. 3. Elle en vient très vite à dire qu’il est possible d’aider la personne démente à résoudre les problèmes qu’elle n’a pas su régler jusque là. On l’espère, mais sans trop y croire c’est une autre constante de ces théories américaines que de prétendre réussir des miracles. Bref, l’idée intéressante est que si nous parvenons à repérer à quel niveau le malade se situe nous allons pouvoir mieux le comprendre, et par là établir une relation plus apaisante pour lui. Nous allons donc procéder en deux temps Dans un premier temps nous allons écouter le patient et essayer de comprendre de quels souvenirs il nous parle. Dans un second temps nous allons essayer de comprendre quel est son comportement, et en quoi il rappelle une période de sa vie. Ensuite nous utiliserons les résultats de cette enquête pour essayer de trouver le comportement qui permettra à la personne de se sentir comprise et appréciée pour ce qu’elle est. En somme pour trouver la clé qui permet de calmer la personne, il suffit de l’écouter vraiment, d’entendre ce qui cherche à se dire à travers son comportement, même quand il est dérangeant ». Le projet de Naomi Feil est de suivre pas à pas, à travers des contacts quotidiens avec les personnes souffrant de démence, le fil conducteur des ressentis dans le labyrinthe des émotions. Dans la validation, ce qu’on valide c’est le comportement du malade on ne cherche plus à le rectifier, on le reconnaît comme un comportement légitime et qui dit quelque chose. LES OUTILS DE VALIDATION Naomi Feil décrit quatorze outils de validation. Ces outils ne sont pas tous originaux, on le soulignera à l’occasion ; d’autres sont carrément douteux... En fait ce sont le plus souvent des banalités ; redisons que ces banalités sont bonnes à entendre. Disons tout d’abord que le soignant intervient dans deux contextes Lors de relations spontanées en cours de journée. Lors d’interventions programmées. Le soignant doit d’abord maîtriser l’intervention programmée, celle qu’il a prévue et pour laquelle il a le temps. Quand il sera bien habitué à ce type d’intervention il aura acquis la fluidité et l’aisance nécessaires pour améliorer ses relations spontanées. Les techniques de Naomi Feil sont présentées ici dans un ordre logique, et ont été débarrassées de ce qu’elles contiennent de trop discutable. Cette présentation n’est donc pas... validée on ne présente là qu’une opinion. Se concentrer Il ne s’agit absolument pas d’une technique de communication mais d’un préalable. Il est très important de se concentrer avant d’entrer dans une relation qui risque d’être difficile ou éprouvante. C’est le cas en accompagnement, quand on entre dans la chambre du mourant on fera du mauvais travail si on ne prend pas le temps de se débarrasser de ses propres problèmes. Il existe de multiples techniques de concentration, toutes plus ou moins inspirées du yoga. Il ne faut pas les valoriser outre mesure, ce n’est pas de la magie. Voici les recommandations de Naomi Feil pour l’utilisation de cette technique Regarder fixement un point situé environ 5 cm en dessous de sa propre taille. Inspirer profondément par le nez et emplir d’air ses poumons. Expirer par la bouche. Supprimer toute réflexion intérieure, pour consacrer toute son attention à sa seule respiration. Par huit fois, répéter lentement cette procédure. Ceci permet de se mettre vraiment à l’écoute de l’autre, en expulsant tous les sentiments de peine, de colère et de frustration, afin de les mettre au placard pour un moment. La validation devrait toujours commencer par cette technique. Capter le regard du patient Le dément reste très longtemps, sans doute jusqu’au bout, sensible aux éléments de la communication non-verbale. Parmi ceux-ci le regard est important. Quand on entre en communication il faut éviter tout ce qui ressemble à un rapport de force. Or en matière de comportement animal le signe de la domination est la place des yeux si mon interlocuteur est placé de telle sorte que je le regarde de haut en bas, je le domine, et il se trouve en position d’infériorité. Naturellement cette règle n’est pas absolue, et ne fait que nuancer le rapport de force l’enseignant est debout devant des élèves assis, de sorte qu’il les regarde de haut en bas. Par contre le patron qui reçoit un employé est assis, et l’employé est debout, de sorte que le patron le regarde de bas en haut ; pourtant le rapport de force est en faveur du patron, parce qu’être assis est un privilège. Dans les deux cas, donc la position renforce l’autorité de celui qui la possède. Il s’ensuit que la seule manière d’éviter l’aggravation du rapport de force est d’être situé à la même hauteur que celui à qui on s’adresse. Cela signifie par exemple qu’il n’est pas sain de converser avec le dément en se mettant assis sur le bord du lit il faut faire l’effort de se baisser jusqu’à ce qu’on ait les yeux exactement à sa hauteur. On sait que les regards sont capables d’exprimer un très grand nombre de sentiments. On sait moins comment c’est possible le regard lui-même n’est le fait que de l’œil, et l’œil ne se modifie que très peu seul le diamètre de la pupille peut changer, et cela dépend surtout de la luminosité... C’est donc l’œil qui porte le message et non le regard autrement dit ce sont les paupières et les mouvements des globes. Le regard est un enjeu fondamental de la communication avec le dément, car c’est l’instrument qui permet de fixer son attention. C’est par le regard qu’il conserve la notion d’une présence humaine près de lui la parole est faite de mots qu’il ne comprend plus très bien, ou plus du tout ; le toucher est trop peu spécifique. Il faut donc capter l’attention du dément en se plaçant face à lui, et en le regardant dans les yeux ; à condition bien sûr de veiller à ce que le regard ne soit en aucune façon agressant ou angoissant. Il est plus difficile de maintenir ce regard tout au long de l’entretien, il faut pourtant s’y exercer. On ne doit pas craindre de pratiquer l’échange des regards avec le dément non communiquant on peut essayer d’exprimer des émotions par le seul regard, et d’interpréter les émotions qu’on reçoit en retour. On aura souvent la bonne surprise de constater que les yeux parviennent ainsi à se parler. Naturellement de telles expériences ont quelque chose de douteux en communication non-verbale rien n’est plus facile que de prendre ses désirs pour des réalités. Mais on peut au moins présumer que même si on se trompe quelque peu en interprétant les réactions du dément ce dernier aura tiré quelque avantage du fait qu’on lui aura consacré ce temps. Penser autrement reviendrait à dénier au fond toute valeur à notre action envers le dément. Parler d’une voix claire, basse et affectueuse Dans une conversation, il y a les mots qui sont prononcés, avec leur signification, ce qui forme le contenu du message. Mais il y a aussi, nous le savons bien, la manière dont les mots sont prononcés le travail sur l’intonation est la base du métier d’acteur. Allons plus loin la tonalité de mon message contient des informations, et ces informations sont souvent au moins aussi importantes que le contenu objectif des mots on a tort d’opposer comme on le fait le fond et la forme ces deux notions sont totalement interdépendantes. Cela est d’autant plus vrai chez le dément Il est en difficulté pour comprendre le fond du message, car il ne connaît plus le sens des mots. Comme il ne comprend plus le sens des mots, il est encore plus sensible à leur environnement affectif. Il est en souffrance, et de ce fait hypersensible à tout ce qui constitue l’ambiance affective de la relation. Il importe donc d’adopter un ton de voix rassurant ; cela suppose de parler lentement, doucement, sans élever la voix. Il faut s’y exercer. Il faut savoir, avant d’entamer la conversation, prendre le temps de se recentrer sur soi-même et de se préparer. Mais cette règle est rapidement limitée 1. Les modalités concrètes du travail ne laissent pas toujours le temps de se mettre en condition. 2. Le dément est souvent sourd, ce qui impose de lui parler fort. 3. Ce qu’on veut dire au malade n’est pas forcément compatible avec une douceur du ton. Certes on peut toujours s’efforcer de rester calme, mais il ne faut pas qu’il y ait une trop grande contradiction entre ce qu’on veut dire et la manière dont on va le dire, faute de quoi le dément va s’y perdre il y a en somme des manières angoissantes d’éliminer l’angoisse. 4. Mais d’un autre côté parler de manière douce et chaleureuse ne veut pas dire adopter un ton lénifiant ou infantilisant. Le ton juste serait plus près de celui du psychiatre que de celui de la nourrice. 5. Il n’est pas si simple de trouver le ton juste le pire serait d’adopter un ton si neutre qu’il n’exprimerait aucun sentiment, ce qui serait particulièrement angoissant. Il faut donc prendre garde à ne pas éliminer du ton de la voix toute trace de sentiment il s’agit d’avoir un ton bienveillant, non un ton neutre ou indifférent. Notons d’autre part que le fait d’adopter un ton de voix rassurant va organiser la régression dans deux directions Le patient va entendre un soignant qui lui parle comme aurait fait sa mère. Cela ne manquera pas de déclencher chez lui des attitudes semblables à celle qu’il aurait eue avec sa propre mère, et de le renvoyer dans le monde de son enfance, avec les souvenirs de son enfance. Le soignant qui adopte un ton de voix maternel va se retrouver dans la position qu’il adopterait vis-à-vis de son enfant, ce qui n’est pas sans danger accessoirement il pourra également retrouver des comportements qui témoignent de ce qu’il a vécu avec sa propre mère.... Identifier et utiliser le sens préféré Il s’agit de ce qu’on appelle les canaux de communication. Si on veut vraiment parler la langue d’une autre personne et entrer dans son monde afin de gagner sa confiance, la meilleure façon de faire est d’apprendre à percevoir le monde comme elle le perçoit. Pour ce faire, il faut se mettre à l’écoute et observer attentivement. Les paroles et les actions finiront par dévoiler lequel de ses cinq sens la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher la personne utilise le plus dans ses expériences de la vie au quotidien. Le langage témoigne facilement du canal de communication préféré de la personne. Il suffit de faire attention aux mots qu’elle utilise ils traduisent sa manière de percevoir le monde. L’expérience la plus simple est de faire raconter une scène donnée, par exemple un mariage. On verra vite que les divers participants sont capables de raconter correctement le même mariage mais que chacun insistera d’abord sur des points particuliers La robe de la mariée Vision Le repas Goût L’orchestre Audition Le parfum des tilleuls Odorat Le velours des sièges Toucher Mais les choses vont beaucoup plus loin, et sont beaucoup plus subtiles, car la question des canaux de communication imprègne et structure tout le langage. Par exemple pour dire son aversion pour quelqu’un, on peut employer des canaux différents Je ne m’entends pas avec lui Audition Je ne peux pas le voir Vision Je ne peux pas le sentir Odorat Il me hérisse ; Toucher Il me dégoûte Goût Une fois le sens privilégié connu, l’intervenant qui se sert de la Validation se servira des mots clés qui correspondent à ce sens en s’adressant à la personne atteinte. Pour une personne qui utilise plus la vue pour comprendre son environnement, on pourra dire J’ai bien vu ça, moi aussi » ; pour une autre qui utilise plutôt l’ouïe, on dira Je vous entends clairement » ; et pour une personne dont le sens du toucher est prédominant C’est doux, n’est-ce pas ? » et ainsi de suite. Toucher Cette technique s’applique bien avec les personnes qui éprouvent de la difficulté à voir et à entendre, dont la perception du temps est affectée, et qui sont incapables de reconnaître les gens, peu importe qu’ils soient des proches ou des étrangers. Le contact tactile devient donc un mode important par lequel on peut communiquer son affection ou du respect à ces personnes, ce qui a souvent comme résultat de créer des liens serrés entre ces personnes et les intervenants utilisant cette approche. Lorsque la personne est encore plus refermée sur elle-même et qu’elle ne semble plus se préoccuper de ce qui l’entoure, le toucher permet d’entrer dans son monde ; ainsi des souvenirs agréables de la tendre enfance sont ravivés à travers le toucher. Tout en respectant l’intimité de la personne, on peut, par exemple, faire des mouvements circulaires du bout des doigts sur le haut de la joue ou derrière la tête. Ou alors, en se servant des deux mains, une sur chaque côté du visage, on peut toucher le lobe de l’oreille avec l’auriculaire, et descendre ensuite le revers des mains le long de la mâchoire jusqu’au menton pour ensuite descendre le long du cou. On peut également masser les épaules, le haut du dos, ou toucher le bas du mollet avec le bout des doigts. Il est cependant important de toujours approcher la personne de face car on peut la surprendre en arrivant de côté ou par en arrière. Il est tout aussi important de respecter l’état d’esprit de la personne en l’approchant, et d’être sensible à tout signe de résistance car ce ne sont pas toutes les personnes qui aiment être touchées. Le choix des mots pour créer la confiance Il faut comprendre ce qui va mettre le dément en difficulté. En gros il lui est assez facile de parler de ce qu’il voit, nettement moins de ce qu’il pense ; il sait décrire, mais pas analyser. Il faut donc utiliser des mots simples, qui n’ouvrent pas la porte à des émotions trop difficiles à affronter. Par exemple les questions Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? sont assez facilement traitées par le malade, alors que la question Pourquoi ? la met tout de suite en difficulté le malade se sent acculé au pied du mur lorsqu’on lui demande pourquoi il a fait ce qu’il a fait, ou pourquoi un événement est arrivé. On lui demande alors de motiver ses gestes ou ses paroles, c’est-à-dire de réfléchir sur lui-même, ce qui lui est très difficile ; et s’il le fait il risque de se retrouver sur le chemin de sentiments souvent porteurs d’une grande charge émotive, ce qui va lui faire peur. Naomi Feil donne l’exemple suivant une dame de 80 ans prétend que quelqu’un lui dérobe ses bijoux. Plutôt que de discuter avec elle, sa fille concentre la discussion sur des faits précis. Qui accuses-tu de te dérober tes bijoux, Maman ? », demande-t-elle. La mère est intéressée par la question et lui répond C’est la femme de ménage. » Que dis-tu donc qu’elle t’a volé ? » demande la fille, en continuant à focaliser sur des faits. La dernière chose qu’elle m’a volée, ce sont mes boucles d’oreilles noires celles que Papa m’a données. » Ce sont tes préférées », répond la fille. Papa te donnait toujours de jolies choses. Il savait bien ce qui t’allait le mieux. Quand te les avait-il données ? » Juste après notre mariage, pendant notre lune de miel », répond la mère. Ici on commence à voir ce qu’est le mécanisme de validation l’intervenante n’a pas cherché à détromper la malade, elle n’a pas cherché à la rassurer ; rassurer la patiente revenait à lui dire qu’elle avait tort ; or ce qui importe le plus au dément c’est d’avoir raison. Pour y parvenir l’intervenante a accepté de ne pas se demander si la colère de sa mère était justifiée elle lui a simplement reconnu le droit d’être en colère. Et dès qu’elle a vu sa colère validée, la mère n’en a plus eu besoin, elle a pu cesser d’accuser la femme de ménage et il est devenu facile de la faire dériver jusqu’au point où elle pouvait se mettre à évoquer le souvenir de son mari. Reformuler La personne atteinte se sent comprise si ses mots sont repris par quelqu’un d’autre. Cela la rassure. On peut dire la phrase en utilisant les mêmes mots-clés et en répétant l’essentiel. Imiter le ton de la voix et le débit est aussi un excellent moyen de montrer à la personne atteinte qu’on la comprend et qu’on est sensible à sa réalité. La reformulation est une méthode à part entière, et une séance y sera probablement consacrée. Naomi Feil donne l’exemple d’un vieil homme qui accuse son garagiste de lui abîmer sa voiture ». Cette accusation est totalement fausse, et le garagiste devrait se défendre. Mais ce dernier se rend compte que quelque chose ne va pas en fait il a l’intuition que le vieil homme s’identifie sa voiture ; Ainsi, lorsqu’il dit au garagiste qu’il ne comprend pas pourquoi sa voiture a besoin de réparations elle allait pourtant bien la semaine dernière... », il est en réalité en train de lui dire sa frustration face au fait qu’il ne se sent pas aussi bien qu’avant. Sa voiture sert de prétexte à masquer ces pertes qui l’affectent profondément. Au fond de lui, le vieil homme sait que sa vue baisse et qu’il perd peu à peu son sens de l’orientation. Il se sent usé, tout comme la boîte de vitesses de sa voiture. Le garagiste sent ce que le vieil homme lui dit vraiment et du coup il n’argumente pas. Il va utiliser une autre technique qui est celle de la reformulation il va simplement répéter les mots du vieil homme, ce qui lui montre qu’il l’a entendu, qu’il l’a compris, que ses mots peuvent être dits par d’autres ; et cela va encourager le vieil homme à aller plus loin, jusqu’à dire le fond de sa pensée ce que le malade dit a un sens, cela peut être échangé. Vous m’avez abîmé ma voiture. Vous pensez que je vous ai abîmé votre voiture ? reformulation écho Bien sûr ! la semaine dernière elle marchait encore très bien ! J’ai l’impression que vous êtes très troublé par cela reformulation du non-verbal. Oui, ce n’est pas normal, ce n’est pas parce qu’elle est vieille qu’elle doit tomber en panne. Ce n’est pas une explication... reformulation ouverture. Non, bien sûr ! Tenez moi j’ai quatre-vingts ans, eh bien je suis en pleine forme. Vous vous sentez très bien. Remarquez, on ne sait jamais... Etc... Utiliser la polarisation Cette technique consiste à laisser la personne atteinte exprimer sa frustration sur un objet ou une situation alors que nous savons que ce n’est pas la cause du problème. Par exemple, lorsque la dame se plaint des plats servis à table, on lui demande Vous trouvez que c’est le plus mauvais jambon que vous ayez jamais mangé, n’est-ce pas ? » Nous savons bien qu’au fond, elle en a contre ses dents qui ne lui permettent plus de mastiquer comme avant. Mais en la laissant s’exprimer et s’emporter contre la nourriture, son anxiété a diminué et elle en a ressenti un certain soulagement. Il faut bien comprendre pourquoi cette technique est efficace. Et il y a trois grands mécanismes 1. D’abord il y a le mécanisme général de la validation on a reconnu à la dame le droit d’être en colère, et c’est ce qui importait. C’est la condition pour qu’elle puisse éventuellement dériver vers la vraie cause comme dans l’exemple du bijou volé. 2. Ensuite il y a la validation du subterfuge la grand-mère a sans doute besoin de se dire qu’elle est encore capable de sauver les apparences et de duper son monde. 3. Enfin il y a le mécanisme de toute colère la colère est une émotion, qui demande à être déversée. Une fois cela accompli, la patiente se détend. Évidemment il est plus facile de tolérer une injustice contre un jambon que contre un soignant, mais c’est une autre question. Imaginer le contraire et faire se souvenir Parfois, il faut essayer d’imaginer le contraire de la situation vécue » par la personne, ce qui lui permet de retrouver une solution faire se souvenir qu’elle a autrefois utilisée pour régler la situation. Ces techniques peuvent redonner confiance en elle-même à la personne atteinte et en celui ou celle qui l’accompagne. Par exemple, une malade dit Un homme vient dans ma chambre la nuit. » Utiliser la technique du contraire » c’est essayer de l’amener à se rappeler les occasions où l’homme n’est pas venu. Le voyez-vous toutes les nuits ? » La dame, surprise, constate que l’autre soir, quand nous sommes venu la visiter et qu’elle a veillé tard, il n’était pas là. Pourtant, dès qu’elle a été seule il était revenu. Alors c’est seulement quand vous êtes seule que vous le voyez ? Si nous étions avec vous tout le temps, cela ne vous importunerait plus ? » La dame acquiesce et raconte qu’elle n’a jamais été seule de sa vie et combien elle s’est sentie abandonnée à la mort de son mari, qui avait toujours été à ses côtés. Doucement, on demande à la dame ce qu’elle a fait à ce moment-là pour se sentir moins seule faire se souvenir. Elle répond qu’elle passait ses nuits entières à regarder les vieilles photos de son mari en écoutant la musique qu’il aimait. On voit facilement comment cette technique fonctionne le fait d’imaginer le contraire permet à la personne âgée de prendre de la distance vis-à-vis de la situation angoissante. En évoquant une situation où l’homme n’est pas là on permet à la dame de constater qu’il n’est pas toujours là et que donc il n’envahit pas tout l’espace il y a de la place pour penser à autre chose. La technique du souvenir est beaucoup plus banale ; encore faut-il bien comprendre ce qu’on fait quand on l’utilise. Au moment du grand âge, il n’est plus possible d’apprendre des façons nouvelles de se débrouiller ». L’avenir, mais aussi le présent sont des mondes angoissants. Par contre parler du passé est un excellent moyen d’instaurer un climat de confiance. Cela aide également à s’adapter à une situation de crise, à un stress ou à une vive émotion. Cela n’est pas simple il n’est pas si facile de parler du passé à quelqu’un à qui la mémoire commence à faire défaut. Mais enfin dans la mesure où le patient se souvient, et surtout dans la mesure où on ne le confronte pas à ses échecs, on peut arriver à le sécuriser. Naturellement ces deux techniques sont employées l’une à la suite de l’autre. Utiliser l’ambiguïté Lorsque la personne atteinte utilise des mots incompréhensibles, l’intervenant qui connaît la Validation peut prendre part à la conversation sans la contredire. Ainsi, l’intervenant se sert du mot inconnu, mais en le remplaçant par il », elle », on » ou par c’était ». Par exemple, à une personne qui se plaint en disant Ces catawalks me font mal ! », l’intervenant peut répondre Où vous font-ils mal ? », le pronom ils » remplaçant le mot inconnu catawalks ». À une autre personne qui dit J’ai chufté avec les mounnets », on pourra répondre Et c’était agréable ? Que vous a-t-on dit ? » Les mots ils », elles », on », c’était » etc. sont utilisés pour remplacer les mots inconnus du dictionnaire. De cette façon, la communication est maintenue et la personne atteinte se sent comprise. Elle a l’impression d’être une interlocutrice valable dans la discussion. Mais cette technique n’est utilisable qu’à condition de l’avoir bien comprise il ne s’agit en aucun cas de se moquer de la personne. Il s’agit au contraire d’une écoute particulièrement subtile essayer de comprendre de quoi on nous parle alors que les mots sont perdus ; essayer plus encore de sentir quelles sont les émotions de l’autre alors même que nous ne savons pas ce qui l’émeut. Il s’agit en somme du véritable accompagnement accompagner l’autre c’est accepter d’aller avec lui alors qu’on ne sait pas où il va. Observer, puis copier les mouvements et les émotions de l’intéressé Naomi Feil appelle cela la technique du miroir ». Cette technique permet à l’intervenant d’entrer dans le monde émotionnel de la personne. Elle sert à tisser un lien de confiance avec une personne atteinte qui ne s’exprime plus verbalement, afin d’éviter qu’elle se replie totalement sur elle-même. Pour ce faire, l’intervenant observe soigneusement l’attitude, les yeux, les expressions du visage, la lèvre inférieure, l’allure générale, les mouvements répétitifs, etc. de la personne atteinte. L’intervenant cherche ensuite à accorder son attitude, ses gestes et sa respiration à ceux de la personne à valider. La technique du Miroir » effectuée avec empathie devient un outil précieux pour créer ce climat de confiance indispensable au mieux-être de la personne atteinte. Voici le témoignage que livre Naomi Feil sur l’utilisation de cette technique Mildred Hopkins, ancienne secrétaire d’avocat, ne s’est jamais mariée. Elle a travaillé pour le même cabinet pendant 45 ans. Aujourd’hui, à 86 ans, [...], elle a besoin néanmoins de rester active. Le travail a toujours été son unique source de dignité. Se voyant en esprit devant sa machine à écrire Underwood, elle retrouve les gestes du passé et remue rapidement les doigts pour achever de taper ce que son patron lui a dicté, avant qu’il ne se rende au tribunal. L’intervenante qui utilise la Validation imite les mouvements de doigts de Mildred. Cette dernière voit les doigts de son imitatrice reproduire le rythme des siens. Elle lève les yeux. Leurs regards se croisent. Elles tapent ensemble. Avec admiration, l’intervenante sourit à Mildred Combien de mots-minute pouvez-vous taper ? », lui demande-t-elle. 92 ! » répond Mildred avec fierté. C’est le premier mot qu’elle prononçait depuis son entrée à la maison de santé, 6 mois plus tôt ». En copiant ses mouvements, l’intervenante qui s’est servi de la Validation a créé une complicité avec elle. Rassurée sur le plan relationnel, Mildred commença à s’extérioriser. Son élocution revint peu à peu et elle sembla retrouver de l’intérêt pour ce qui se passait autour d’elle. Associer le comportement avec les besoins insatisfaits ou les besoins exprimés Il s’agit ici de reconnaître que le comportement de la personne atteinte exprime, d’une façon ou d’une autre, l’un des trois besoins fondamentaux de l’être humain être aimé, être utile et le besoin d’exprimer les fortes émotions. Tout le problème est donc de savoir quels sont les besoins exprimés par tel ou tel comportement ; on peut y parvenir en observant le malade, et là encore en écoutant le sentiment qui s’exprime pendant le comportement. Considérons par exemple un patient qui passe ses journées à frotter les meubles a une raison de le faire. Le soignant peut réagir de trois manières 1. Il peut essayer d’empêcher le malade de frotter au motif que c’est sale. 2. Il peut laisser le malade à son comportement sans chercher à l’interpréter. 3. Il peut enfin essayer de percevoir l’émotion ou le besoin associé au comportement. Dans ces dernier cas, s’il parvient à comprendre ce qui se passe, il va pouvoir aider le patient en lui parlant de ce qui se passe. Utiliser la musique La musique fait appel aux émotions. Et les émotions sont ancrées bien loin dans la mémoire affective de la personne. Ce qui fait que souvent, les gens qui ne parlent plus sont quand même capables de chanter une chanson de leur enfance. Après avoir entendu puis chanté une mélodie familière, des personnes atteintes qui ne parlaient plus du tout sont parfois capables de dire quelques mots ; en toute hypothèse elles sont le plus souvent très attirées par la musique, le rythme, et cela les calme le plus souvent très bien. EN GUISE DE CONCLUSION Il est facile de voir que la Validation n’est pas une méthode, mais une succession de techniques, certaines évidentes d’autres moins, certaines originales d’autres moins, et que tout cela ne va pas très loin. Mais il reste une idée fondamentale, qui doit être connue et mise en pratique il importe de reconnaître au dément le droit à la parole, et surtout le droit à sa parole. Ce qu’il nous dit n’est pas conforme aux règles habituelles de la logique et de la communication ; cela ne signifie en rien qu’il n’a pas quelque chose à nous dire. Lorsqu’un patient est empêché de parler, par une aphasie ou une trachéotomie, nous savons dire que notre devoir est d’essayer par-dessus tout de le comprendre ce n’est pas parce qu’il n’a plus accès au langage qu’il n’a rien à dire. De la même manière le dément n’a plus accès à la parole ; pour autant ce serait une erreur que de croire qu’il ne pense pas. La mission du soignant est alors de comprendre le dément autant qu’il est possible ; pour cela la première chose à faire est de lui faire confiance il faut avoir confiance dans son aptitude à penser, à communiquer, même si c’est un peu difficile. L’objectif de la Validation n’est rien d’autre. Lelivre pratique de la Validation dans sa 7e édition avec de nouvelles histoires de cas de différents pays!La méthode de Validation de Naomi Feil a fait ses preuves dans le traitement des personnes âgées désorientées. En effet, la Validation prend en compte le vécu intérieur de la personne âgée désorientée. L'empathie et la reconnaissance font partie de l'attitude de base Auteur Rédaction Temps de lecture 1 min Date de publication 04/05/2018 0 commentaires Aider et accompagner les grands vieillards désorientés Les éditions Lamarre publient la quatrième édition de la Validation, la méthode de Naomi Feil destinée à l’accompagnement des “grands vieillards désorientés”.Cet ouvrage est révisé par sa fille Vicki de Klerk-Rubin qui a aussi écrit un ouvrage destiné aux familles.Il ouvre sur une lettre de reerciement d’une fille pour l’accompagnement de sa mère malade jusque dans sa dimension présente le concept de Validation, ses principes, ses objectifs, la question de la désorientation, les concepts diagnostics fiches d’observation comportementale, les phases de la résolution, la validation individuelle, les groupes de validation, Cet article est réservé à nos abonnés agevillapro Pourquoi cette information est-elle payante ? 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Nouvelleédition enrichie de « Validation, mode d’emploi», la méthode développée par Naomi Feilpour la prise en charge des personnes atteintes de démence sénile de type Alzheimer. AValidation mode d'emploiLa méthode en pratiqueReliure BrochéNbr de pages 254Dimension 16 x 24 cmPoids 540 grISBN 10 2361100819ISBN 13 9782361100810 Sur commande Expédié sous 4 à 8 jours Paiements sécurisésCB Google/Apple Pay, Chèque, à partir de 35€ en France métropolitaineSatisfait ou remboursé sous 14 jours ouvrésLa thérapie par la "Validation" est un moyen de communiquer avec les grands vieillards désorientés. Conçue aux Etats-Unis par Naomi Feil, et largement répandue dans le monde, cette méthode consiste à "valider" les sentiments ou tes émotions des personnes atteintes de démence sénile de type Alzheimer. Là où, face à des propos incohérents ou des comportements inadaptés, nous sommes tentés de réagir ou de nous opposer, la "Validation" s'attache à identifier, comprendre et approuver les sentiments et les besoins sous-jacents. Et cette démarche fondée sur l'empathie et la bienveillance peut éclairer ta vie de ces patients. A travers des exemples concrets, l'auteur explique à tous ceux qui s'occupent de personnes âgées désorientées comment éviter les conflits et le stress en "validant" leurs sentiments plutôt qu'en se focalisant sur leur désorientation. Cette nouvelle édition est enrichie de nombreux cas pratiques se situant à différents niveaux de démence. Ils illustrent parfaitement la méthode et permettent à ceux qui côtoient ces malades au quotidien, aussi bien les soignants que les proches, de prendre appui sur des situations vécues pour les rattacher à leur propre expérience. Depuis sa parution, l'ouvrage figure comme une référence auprès des professionnels et des familles. Il est reconnu dans le monde entier comme un outil indispensable à une meilleure suivant ce lien, retrouvez tous les livres dans la spécialité le plus souvent achetés avecAvis clients Avis clients sur Validation mode d'emploi - pradel - Ils sont modérés par nos soins et rédigés par des clients ayant acheté l'ouvrageDonnez votre avis Dernières parutions sur le même thème Livre Alzheimer et autres formes de demence Maladie d'AlzheimerLivre Quand les neurones ne répondent plus Maladie d'AlzheimerLivre Alzheimer et odorat Maladie d'AlzheimerLivre Ateliers thérapeutiques dans la maladie d'Alzheimer et syndromes apparentés Maladie d'AlzheimerLivre Le Guide anti-Alzheimer Maladie d'AlzheimerLivre Alhzeimer, parkinson Maladie d'AlzheimerLivre Au coeur d'Alzheimer Maladie d'AlzheimerLivre Alzheimer précoce Maladie d'AlzheimerLivre Alzheimer, une vie pleine de défis Maladie d'AlzheimerLivre La tête qui tourne et la parole qui s'en va Maladie d'Alzheimer Dansce livre, Naomi Feil nous expose les principes fondateurs de sa méthode, la ValidationTherapy, basée sur une attitude empathique, respectueuse et authentique envers le vieillard désorienté.Reconnue et utilisée dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une méthode d'accompagnement pour les personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer ou
Validation therapy is a way to approach older adults with empathy and understanding. It is often used to comfort and reassure people who are living with Alzheimer's disease or another kind of dementia. Cultura RM Exclusive / Tim MacPherson Cultura Exclusive 145083637 / Getty Images The basic idea behind validation therapy is that people who are in the late stages of life may have unresolved issues that drive their behaviors and emotions. The way caregivers or family members respond to these behaviors and emotions can either make them worse or help resolve them. Validation therapy is more than simply validating a person's feelings, although that is one component of it. Validation therapy focuses on helping the person work through the emotions behind challenging behaviors. These behaviors are viewed essentially as a way to communicate those emotions, especially in people with memory loss, confusion, disorientation, and other symptoms of dementia. Who Developed Validation Therapy? Validation therapy was developed over time, between 1963 and 1980, by Naomi Feil. Her first book on validation was published in 1982. Feil is a social worker who grew up immersed in the care of older adults her mother was a social worker, and her father was the administrator of a nursing home. How to Use Validation Therapy Imagine that your mother, who has Alzheimer's disease, lives with you in your home and frequently calls out for her own mother. According to the Validation Training Institute, people who practice validation therapy can use the following techniques in that situation Center Yourself Take a deep breath and slow down. Your initial reaction may be to try to use logic when your own mother, who is 92 years old, starts calling out loudly for her mother. But before you react, think — and breathe. Reminisce Ask your mother what her mom was like, and what she misses about her. Share a memory about your grandmother with your mother, and allow her to express her loneliness. Use Extremes Ask her if she always misses her mother, or what she misses most about her mother. This can allow her to process those feelings of grief related to losing her mother. Match and Express the Emotion Join with your mother in her feelings. Acknowledge the sadness of losing her mother and the special relationship they had with each other. Rephrase Rephrasing her feelings back to her can provide reassurance that you understand and feel her loss. Saying "You must really miss your mother" can decrease her anxiety because she hears you expressing what she is feeling. Use Senses Ask questions about her mother. For example, ask about her favorite food that her mother cooked and how it smelled, or how pretty her mother looked all dressed up for church on Sunday mornings. How Effective Is Validation Therapy? Research is mixed when it comes to conclusions about the effectiveness of validation therapy. Different studies conducted on validation therapy have different conclusions, with some stating that it's effective, and others determining that it's no more helpful than a placebo. A couple of Cochrane Database Systemic Reviews conclude there's insufficient evidence to conclude that it's effective—not meaning that it's ineffective, but that there wasn't strong enough data to show that it is clearly helpful. One study conducted in a long term care facility in Germany used a variation of validation therapy called integrated validation therapy developed by Nicole Richard. Integrated validation therapy prescribes certain attitudes and actions in response to the person's feelings and behaviors. Research found that agitation levels of residents were decreased with integrated validation therapy and that caregivers felt positive about its use with the residents. In my clinical experience, there are many instances in which validation therapy has worked very well, and others where it did not, and only succeeded in irritating the person. Other clinicians tell of anecdotal evidence of the effectiveness of validation therapy in decreasing challenging behaviors and emotional distress. A Word From Verywell While there's not a definite conclusion on how effective validation therapy is in treating dementia, it does appear that it may be a tool that's worth understanding and using in some circumstances, for some people. At a minimum, it can help caregivers remember to place themselves in the other person's situation, consider what it is that they're feeling or experiencing, and then respond with compassion. Verywell Health uses only high-quality sources, including peer-reviewed studies, to support the facts within our articles. Read our editorial process to learn more about how we fact-check and keep our content accurate, reliable, and trustworthy. Validation Training Institute, Inc. Getting started what is validation?. Validation Training Institute, Inc. About us our team. Kim PKH. Serving the Elderly Skills for Practice. Livingston, NJ Transaction Publishers; 2017. Neal M, Barton wright P. Validation therapy for dementia. Cochrane Database Syst Rev. 2003;3CD001394. doi Erdmann A, Schnepp W. Conditions, components and outcomes of Integrative Validation Therapy in a long-term care facility for people with dementia. A qualitative evaluation study. Dementia London. 2016;1551184-204. doi Thanks for your feedback!
ValidationLaméthode de Naomi Feil pour une vieillesse pleine de sagesseAider et accompagner les grands vieillards désorientés« Je dois rentrer pour nourrir mes enfants ! »« Madame Kessler, vous ne pouvez pas rentrer chez vous. Vos enfants ne sont pas là. Vous êtes maintenant à la maison de retraite de Montefiore. »« Je le sais, ne soyez pas idiote. C’est pour ça que je doisVALIDER C'est écouter, reconnaître l'autre, l'accepter et le rejoindre là où il est. Dans ce deuxième ouvrage qui traite d'une technique d'aide... Lire la suite 22,50 € Actuellement indisponible VALIDER C'est écouter, reconnaître l'autre, l'accepter et le rejoindre là où il est. Dans ce deuxième ouvrage qui traite d'une technique d'aide aux personnes âgées, Naomi FEIL pousse plus loin sa réflexion. Dans le domaine théorique, elle approfondit sa vision des causes psycho-sociales de la démence, les moyens de prévention qui en découlent, s'organisent autour d'une exigence centrale la sauvegarde de l'écoute. Au niveau pratique, Naomi FEIL fournit des outils de communication simple, précis, directement utilisables pour favoriser cette écoute tant menacée par les lésions cérébrales. Si ce livre concerne en premier lieu les intervenants dans le domaine de la gériatrie, nul doute que tous ceux qui fréquentent d'une façon ou d'une autre les personnes très âgées désorientées pourront grâce à la Validation " ajouter des touches supplémentaires au piano de leur vie professionnelle ". L'intervenant, plus à l'aise avec la personne âgée, améliore la qualité de sa relation avec elle et la personne très âgée peut atteindre son but, choisir la destination de son voyage. Qu'est-ce que la Validation ? Les étapes de la DésorientationMise en œuvre de la Validation individuelleLes groupes de ValidationsTableaux ; Questionnaires ; Tests Date de parution 12/08/1999 Editeur ISBN 2-907516-51-5 EAN 9782907516518 Présentation Broché Nb. de pages 125 pages Poids Kg Dimensions 14,1 cm × 21,5 cm × 0,9 cm Biographie de Naomi Feil Née en Allemagne en 1932, Naomi Feil émigre aux Etats-Unis avec sa famille. Dès l'âge de 4 ans, elle côtoie les personnes âgées dans la maison de retraite que dirige son père. Elle a mis au point sa méthode dite VALIDATION à partir de ses 20 années d'expérience auprès des personnes âgées. Elle anime de nombreux séminaires tant en Amérique du nord qu'en Europe.
Noté/5: Achetez Validation, mode d'emploi: La méthode en pratique. Des techniques simples pour communiquer avec les personnes atteintes de maladie d'Alzheimer ou démences apparentées de Feil, Naomi, De Klerk-Rubin, Vicki: ISBN: 9782361100810 sur amazon.fr, des millions de livres livrés chez vous en 1 jourJohn Zeisel est à l’origine de la fondation Hearthstone Hearth = “foyer”, Hearthstone = “cheminée”,présenté en DVD, de Artz pour “Artists for Alzheimer’s”. L’auteur du livre “I am still here” je suis toujours là est très fier de cette version française “Alzheimer le malade est une personne”. Positif, il présente une philosophie de soin rassurante qui fait la part belle aux conseils pratiques, dans la vie quotidienne, plutôt qu’aux mauvaises nouvelles. Le livre explique concrètement comment vivre avec cette maladie, en s’appuyant sur différentes approches non médicamenteuses les arts, les jardins, le spectacle, un environnement adapté, des techniques de communication pour maintenir une relation apaisée Humanitude… et vivre le moment présent méditation… Le traitement environnemental un environnement adapté pour faciliter l’autonomie et le bien-être — retour en images sur l’intervention de John Zeisel au colloque ur les approches non médicamenteuses de la maladie d’Alzheimer, des 14 et 15 novembre 2013